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Les pigeongrammes : L'organisation des services postaux en 1870


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La nomination de M. Steenackers


François-Fréderic Steenackers
François-Fréderic Steenackers
Le 5 septembre, François-Frédéric Steenackers, député de la Haute-Marne est nommé Directeur Général des Télégraphes. Il aura un rôle décisif, comprenant rapidement le parti qui peut être tiré des pigeons voyageurs. Né en 1831, naturalisé français en 1869, il a joué un rôle important dans l'éviction des Bonapartistes.

La rivalité Steenackers/Rampont


Germain Rampont-Léchin
Germain Rampont-Léchin
Cette nomination est bien accueillie. Sauf par Rampont qui la considéra comme une manoeuvre politique de Steenackers.



Léon Gambetta


Léon Gambetta constate lui-même que la rivalité entre les Postes et le Télégraphe, deux administrations alors séparées nuit à l'efficacité , que le "service des postes est désorganisé et très mal fait. Celui de la télégraphie privée et militaire admirable; nécessité depuis longtemps prévue de réunir dans la main ferme de Steenackers les deux administrations. Nous avons nommé Steenackers Directeur général des lignes et des postes. Avisez Rampont devenu impuissant et prévenez Picard afin que Steenackers ait tout pouvoir necessaire."
L'inimitié entre Steenackers et Rampont persistera tout au long du Siège de Paris et bien au-delà. On le devine très bien dans l'adresse même des dépêches : Steenackers les envoie à Mercadier (Subordonné de Rampont) ou directement à des membres du gouvernement, mais à aucun moment M. Rampont n'est nommé.
Finalement, le 8 février 1871, Steenackers n'est pas réélu à son siège de député de l'Assemblée Nationale. Il renonce alors à son poste de Directeur général (des Postes) et des Télégraphes, laissant la place libre à Rampont.
Rampont conservera son titre de Directeur Général des Postes jusqu'en Août 1873.

Liaisons télégraphiques

Steenackers a à son actif la pose d'un câble (ramené secrètement d'Angleterre) le long de la Seine entre Paris et Rouen et possède des pigeons voyageurs au cas où le blocus de Paris interdirait la communication avec Tours ou Rouen.
Dès le 18 septembre, les Prussiens reserrent l'étau autour de Paris et coupent les câbles télégraphiques. Le lendemain, à la suite d'une trahison, le câble installé secrètement par Steenackers est découvert et sectionné.
Paris est alors coupé de son gouvernement.


  Boules de Moulins   


C'est, pour l'histoire postale, le début d'une épopée qui durera plusieurs mois. On imagine toutes sortes de dispositifs pour acheminer le courrier : par ballons, par Boules de Moulins et enfin par pigeons voyageurs.

Emission du Siège de Paris

A Paris la Poste s'organise et le courrier pour Paris intra-muros est traité presque normalement. Cependant les stocks de timbres diminuent et on décide d'en imprimer de nouveaux. Pour marquer la fin de l'Empire belliqueux et la France pacifique, on réutilise la Cérès de 1849. Une campagne de propagande destinée à marquer cette volonté de paix vis-à-vis des Prussiens, est d'ailleurs organisée dans la presse étrangère.
Le matériel d'impression et les planches de 1849 sont encore dans Paris. Le 11 Octobre les 10c et 20c sont mis en circulation.

Cette émission est connue sous la dénomination «d'émission du Siège de Paris».

10c Siège de Paris
10c bistre
20c Siège de Paris
20c bleu
40c Siège de Paris
40c orange

Le Décret du 4 novembre

Les premières dépêches furent essentiellement des dépêches officielles, mais le succès du service et la rivalité entre Steenackers et Germain Rampont-Légin entraînèrent plusieurs initiatives à destination du public visant à accroître leurs notoriétés respectives.
Ainsi, le 4 novembre, paraît un décret autorisant le public à expédier des télégrammes à destination de la Capitale :


"Considérant que depuis l'investissement de Paris, il a été établi par les soins du double service des Télégraphes et des Postes, au moyen de ballons partant de Paris et de pigeons voyageurs partant de Tours, un échange special de correspondances, destiné à suppléer entre Tours et Paris, aux moyens de correspondance ordinaire momentanément suspendus ;
considérant que cet échange, jusqu'à présent réservé aux communications du Gouvernement, se trouve aujourd'hui suffisamment assuré pour qu'il soit possible d'en faire profiter les particuliers pour leurs relations avec la Capitale, sans en garantir cependant la parfaite régularité ;
considérant, toutefois, que ce mode extraordinaire de correspondance, d'ailleurs coûteux, n'offre encore que des facilités très restreintes, et que les exigences de la Défense Nationale ne permettent d'en accorder l'usage public que dans d'étroites limites et à conditions de taxe relativement élevées sur la proposition du Directeur général des Télégraphes et des Postes,
Décrète :
Art. 1er Il est permis à toute personne résidant sur le territoire de la République de correspondre avec Paris par les pigeons voyageurs de l'Administration des Télégraphes et des Postes, moyennant une taxe de cinquante centimes par mot à percevoir au départ et dans les limites qui seront determinées par des arrêtés du Directeur général de cette Administration.
Art. 2 Les télégrammes destinés a cette transmission spéciale seront reçus dans les bureaux de Télégraphe et de Poste qui seront désignés par l'Administration et transmis au point de départ des pigeons voyageurs par la Poste, ou par le Télégraphe lorsque les exigences du service général le permettront.
Il ne sera perçu aucune taxe complémentaire à raison de la transmission postale ou télégraphique, ni à raison de la distribution des télégrammes à domicile à Paris.
Art. 3 L'Etat ne sera soumis à aucune responsabilité à raison de ce service spécial. La taxe perçue ne sera remboursée dans aucun cas.
Art. 4 Le Directeur général des Télégraphes et des Postes est chargé de l'éxécution du present décret."



Conditions d'utilisation


Elles sont précisées par Steenackers dans les articles 2 et 3 du décret administratif.


"Art. 2 Ces dépêches devront être rédigées en français, en langage clair et intelligible, sans aucun chiffre ou signe conventionnel. Elles ne devront contenir que des communications d'intéret privé, à l'exclusion absolue de tout renseignement ou appréciation de politique ou de guerre.
Art. 3 Le nombre maximum des mots de chaque dépêche est fixé à vingt. Les expressions réunies par un trait d'union ou séparées par une apostrophe seront comptées pour le nombre de mots servant à les former. Par exception, dans l'adresse, la désignation du destinataire, celle du lieu et du domicile, ne compteront chacune que pour un seul mot, bien que formées d'expressions composées. Il en sera de même de la signature de l'expéditeur. Toute lettre isolée comptera pour un mot. Les nombres devront être écrits en toutes lettres et seront comptés d'après la règle ci-dessus."



Les Ballons

Si transporter du courrier par ballon au départ de Paris était une opération délicate, l'inverse, dans le sens Paris-Province s'avéra impossible à mettre en oeuvre. Les ballons dirigeables n'étaient pas au point et la seule tentative se solda par un échec : Le Jean Bart I partit de Rouen le 7 novembre, mais dût se poser en catastrophe à une vingtaine de kilomètres de Paris après que les vents eurent changé. La tentative ne fut pas renouvelée.

Dès lors, la voie était ouverte aux pigeons voyageurs qui demeuraient le seul moyen de communication "envisageable et raisonnable"  

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Toussaint COPPOLANI
Toussaint COPPOLANI

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