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Célébrités corses
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Fred Scamaroni
(Ajaccio, 1914 - Ajaccio 1943)
Surnommé « Fred » dérivé de Goffredo (Godefroy). Après avoir suivi la carrière préfectorale,
il est nommé chef de cabinet dans le Doubs (en 1936) puis dans le Calvados, l'année suivante.
A la déclaration de la guerre en 1939, à sa demande, il est affecté dans l'Armée.
Il est blessé en service aérien en mai 1940 et décoré de la Croix de Guerre.
Il rejoint le mois suivant les forces aériennes françaises en Angleterre et participe à une
opération à Dakar où il est fait prisonnier par les troupes de Vichy.
Détenu à Alger, il est rapatrié en métropole pour raisons de santé et libéré.
Affecté au secrétariat d'Etat au ravitaillement, il organise dans la clandestinité le
réseau Copernic (« R2 CORSE ») et effectue des missions secrètes pour le
BCRA (bureau central de renseignement et d'action) de la France libre à Londres.
IL y est nommé Capitaine fin 1942 et est chargé de préparer le débarquement en Corse, en
organisant les réseaux de résistance. Il débarque en Corse le 7 janvier 1943, mais dénoncé par
son radio, il est arrêté le 18 mars et transféré à la Citadelle d'Ajaccio, où il est
torturé. Le lendemain, pour éviter de parler, il se suicide dans sa cellule en s'égorgeant avec un fil de
fer.
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Danièle Casanova
(Ajaccio, 1909 - Auschwitz, 10 mai 1943)
De son nom de jeune fille, Vicentella Perini (l'histoire a gardé le
nom de son mari et le prénom que lui avaient donné ses amis). Elle quitte
Ajaccio très tôt pour Paris pour suivre des cours à l'Ecole dentaire.
Elle prend une part active dans toutes les manifestations politiques étudiantes
et devient une militante des Jeunesses communistes.
Lorsque la guerre civile éclate en Espagne, elle collecte du lait pour les
enfants de Madrid et de Barcelone. Elle se bat avec beaucoup de dévouement
pour ses idées et participe à New-York au premier Congrès Mondial de
la jeunesse pour la Paix en 1938.
En 1941, pendant l'Occupation, elle manifeste sur les grands boulevards
en chantant la Marseillaise avec 10000 autres femmes. Elle fait paraître
le journal clandestin « La Voix des Femmes ».
Elle participe à la formation des premiers groupes de Francs-tireurs et partisans.
Le 11 février 1942, elle est arrêtée et livrée à la Gestapo. A la prison de la
Santé, elle est torturée, mais fait preuve d'un courage extraordinaire
et ne livrera aucun secret aux ennemis. Transférée au fort de Romainville,
elle est ensuite déportée à Auschwitz. Elle y meurt du typhus. Elle
avait écrit, peu de temps avant sa mort : « Je suis heureuse,
de cette joie que me donne la haute conscience de n'avoir jamais
failli. »
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Tino Rossi
(Ajaccio, 1907 - 1983)
Constantin Rossi, dit « Tino », chanteur dont la voix de velours faisait (et fait toujours) chavirer le coeur des femmes, a commencé sa
carrière au Casino de Paris en 1934. Il est le premier millionaire du disque en France en accumulant
les succès célébrant l'amour, sa Corse, Ajaccio,
Napoléon,et le fameux « petit papa Noël » connu de presque tous les enfants du Monde.
Vincent Scotto a écrit pour lui ses plus belles chansons : « Vieni, Vieni, Vieni a cantu a mè », « O Corse île
d'amour ». En 1936, il devient une idole du cinéma avec « Marinella ». En 1983, il
fait sa dernière tournée avec son spectacle « 50 ans d'amour » avant de tirer définitivement
sa révérence. Enterré au cimetière d'Ajaccio, sa tombe est devenue, comme sa
maison natale (43 rue Fesch où son père tenait une boutique de tailleur) un lieu de culte : les touristes et les
fans viennent s'y recueillir et rendre hommage à leur idole.
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Paul Valéry |
Paul Valéry
(Sète, 1871 - Paris, 1945)
Né d'un père corse, Paul Valéry ne séjourna qu'un court moment (quelques heures) sur l'île de ses
ancêtres : ce fut à Bastia en août 1934, à l'occasion d'une croisière à bord du yacht de la comtesse de Boyne.
Il a profité de cette halte pour rendre visite à sa cousine bastiaise, Mme Casanova, née Romarony.
Considérant la littérature comme une « dangereuse idolâtrie », il se tourne
tout d'abord vers les mathématiques et vers l'expression de la création artistique (Introduction à la méthode
de Léonard de Vinci, 1895), ainsi que des réflexions sur la peinture, la musique et la
science. On lui doit de nombreuses oeuvres littéraires et des poèmes
(Le cimetière marin) : La Jeune Parque, 1917 ;
L'Ame et la Danse, 1923 ; Mon Faust (poème posthume publié en 1946).
A Bastia, la famille Valeri apparentée au célèbre poète tient une clouterie vers la rue
Napoléon.
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Michel Zevaco
(Ajaccio, 1860 - Eaubonne, 1918)
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