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Les timbres au type Merson (France) : L'impression des feuilles


portrait de luc-olivier merson
Luc-Olivier Merson (1846-1920)
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Les timbres de France au type Merson
Les timbres étrangers au type Merson

Les poinçons


Deux poinçons furent gravés par Auguste THEVENIN. (Ce sont les seuls timbres qu'il ait gravés) : l'un pour le fond et l'autre pour le motif sans valeur faciale :

N.B. Voir également les poinçons des Assurances sociales

...

Face à la qualité des travaux de Merson, on peut regretter le manque de finesse de cette gravure.
Ce poinçon en buis a servi à préparer des copies en cuivre électrolytique à partir d'empreintes de cire. Il existe quelques épreuves tirées à partir de ces poinçons originaux. Ces poinçons sont conservés au Musée de La Poste.
Plusieurs autres poinçons avec la valeur faciale ont ensuite été réalisés. La gravure de la valeur faciale a été confiée à M. LHOMME (?) ou à M. GUILLEMAIN, tous deux graveurs à l'Atelier du Timbre, boulevard Brune à Paris.


Ancienne imprimerie au 103, Bld Brune à Paris (XIVème)


La plaque de cuivre constituée de 25 copies assemblées est ensuite consolidée par une feuille de plomb, d'étain et d'antimoine pour constituer le galvano-type. Ce dernier est ensuite reproduit en plusieurs galvanos de service

Les feuilles

Les timbres au type Merson furent imprimés en feuilles de 150 timbres, chacune constituée de six panneaux de 25 timbres. L'impression typographique à plat inventée par deux allemands Köenig et Bauer, consiste à appliquer fortement une feuille de papier sur une planche d'impression crée par un galvano de service. Cette planche est encrée par un rouleau encreur. Les Merson étaient imprimés en deux passes (chaque planche d'impression était gravée à partir d'un poinçon original différent). Lors de la première passe, le dessin du timbre était imprimé, tandis que le fond était imprimé lors de la seconde passe. Ce procédé était très lent, nécessitait de nombreuses manipulations dans une presse actionnée par un système mécanique compliqué de leviers et de poulies.
La difficulté du repérage entre les deux passes explique les nombreuses variétés de décalage de fond . Les feuilles étaient ensuite gommées puis découpées en deux pour constituer des feuilles de vente de 75 exemplaires chacune. Chaque bloc interpanneau de 25 était barré d'une barre de couleur pour éviter l'utilisation frauduleuse des vignettes blanches dentelées au format du timbre.

Les perforations de contrôle étaient disposées ainsi :
  • de 1900 à 1902 : un arc et deux triangles (3 fois sur l'une des marges verticales)
  • jusqu'en 1907 : un arc et deux losange(3 fois dans l'une des marges verticales)
  • à partir de 1907 : un arc et deux losanges dans l'une des marges horizontales :
Contraitrement aux Merson sociaux-postaux imprimés sur rotatives, les Merson "postaux" ne comportent pas de millésimes permettant de dater l'impression, mais un groupe de lettres et chiffres indiquant respectivement : le chef de machine, le jour et le mois d'impression (toujours séparés par un zéro) et un numéro de machine par exemple :
  • F, G : chef de machine
  • 2508, 2908 : 25 et 29 Août
  • 8 : numéro de machine

On peut également noter sur le bord des feuilles en face du 3 ème timbre en haut et du 73 ème timbre en bas des points de centrage, permettant un repérage pour la dentelure (14 x 13 1/2).
Nota : Sur un panneau de 75 timbres, on repère les timbres en feuille en numérotant les cases de 1 à 75 de haut en bas et de droite à gauche
Autre difficulté : comme le répérage des feuilles avant perforation s'effectuait sur la rangée verticale du milieu, après mouillage du papier par l'encre et la gomme, le papier avait tendance à travailler et à se rétracter ce qui rendait impossible le centrage correct des timbres.On s'en convaincra facilement en examinant les pages de 5 f et 2f de poste aérienne ci-dessous :






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Toussaint COPPOLANI
Toussaint COPPOLANI

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