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Luc-Olivier Merson : Luc-Olivier Merson et la critique
Petits portraits d'artistes, Gustave LarroumetUne critique élogieuse du peintre.Sur le timbre
Carte postale Salon de la Marine 3 Juillet 1943Carte postale du salon de la Marine, du 4 juin au 3 juillet 1943 Musée de La Marine Palais de Chaillot Les timbres caricaturés par "Ludovic-Rodo." Arthur MAURY(in : Le Collectionneur de timbres-poste, No 249, Décembre 1900 page 372)"j'aime moins le grand timbre de Luc-Olivier Merson qui est absolument banal"..."Le timbre de M. Luc-Olivier Merson serait également symbolique : la déesse représente la France armée et les nombreuses branches d'olivier sont une allusion à la Paix. Allons, ce n'est pas encore la série de timbres rêvée. Ce qu'ils ont de lamentable, c'est leur impression ; pourquoi ces nuances indécises, fanées?" l'Echo de la Timbrologie :(No 191 du 15 Décembre 1900, page 545)"la composition de M. Mouchon pourrait à la rigueur être tolérable, mais celles de MM. Blanc et Luc-Olivier Merson ne représentent qu'un fouillis malheureux dont aucune idée ne se dégage et dont les détails mêmes sont difficiles à saisir, au milieu de l'incohérence du sujet..."Nous nous attendions bien à quelque chose de laid mais, franchement, nous ne pensions pas qu'on irait aussi loin dans le mauvais goût". André Hallays, le critique d'art du journal "Les Débats", note qu'au premier coup d'oeil on reconnait la manière délicate de L.O.M. et sa science de l'ornementation. L'attitude de la figure allégorique est simple et élégante. La combinaison des feuillages et des inscriptions est ingénieuse. Merson a gâté comme à plaisir cette jolie vignette : au beau milieu s'étale une tache, une véritable tache qu'on croirait déposée là par le doigt d'un postier malpropre. Le timbre est gravé en deux couleurs, sans doute pour rendre les contre-façons plus difficiles. Mais il eût encore fallu que la seconde nuance couvrît tout le fond de la composition; or, certaines parties n'ont pas encore été coloriées et sont restées blanches. Cela forme un décor incohérent, déplaisant, inexplicable. Nos anciens timbres valaient décidément mieux que les nouveaux. Le dessin en était plus net et plus franc, la gravure en était plus vigoureuse. Etait-ce bien la peine de changer d'allégorie?". Une autre critique rapportée par Joël PEROCHEAU dans livre Autour de Luc-Olivier Merson (cf. Crédits) précise que "le dessin est signé L.O.M., un des plus grands noms de l'art français contemporain (ce qui prouve qu'on peut être un grand artiste et ne pas savoir faire un timbre-poste"). Emile Cohl
Alfred Jarry
Le salon de 1875 vu par Emile Zola« L'exposition annuelle de tableaux à Paris s'est ouverte le 1er mai au palais de l'Industrie, sur les Champs-Élysées. Les premières expositions de cette sorte en France eurent lieu sous Louis XIV et primitivement elles se renouvelaient à des intervalles irréguliers et espacés, tous les sept ou huit ans ; ce n'est que tout récemment que la possibilité a été donnée aux artistes d'exposer chaque année leurs oeuvres. Cette mesure est excellente sans doute, l'exposition devient souvent un véritable bazar, mais le bénéfice en est si grand pour tout le monde qu'on serait malvenu à déplorer la bousculade qui en résulte. (...) Je désire signaler ici un autre groupe de peintres, les symbolistes, dont les idées compliquées exigent tout un travail de tête avant qu'on les comprenne. Cette race d'artistes a la vie dure. M. Merson envoie chaque année des compositions énigmatiques, devant lesquelles la foule fait halte avec la mine ébahie d'un instituteur de village à qui on soumettrait un texte égyptien. Cette année son tableau est intitulé : Le Sacrifice à la patrie. Cela représente un jeune homme, pâle et joli comme une jeune fille, étendu mort sur une espèce d'autel ; une femme, ce doit être la mère, pleure en se tordant les mains, pendant que de grandes figures d'anges symbolisant sans doute l'héroïsme, le dévouement ou quelque chose de semblable, planent dans le fond. Tout ceci est peint en je ne sais quelles couleurs blanchâtres, je ne sais quels tons transparents grâce à quoi le tableau fait penser à une colossale image de paroissien. Rien de plus froid, de plus cadavéreux, de plus intolérable dans ses prétentions au sublime ! (...) » Emile Zola. Une Exposition de tableaux à Paris, le "Messager de l'Europe". juin 1875.
L'Art Moderne de Joris-Karl HUYSMANS(G. Crès, 1929)LE SALON DE 1879 - CHAP IIILa peinture religieuse patauge dans l'ornière depuis des siècles. Ecartons les peintures murales exécutées par Delacroix, à Saint-sulpice, et nous ne trouverons qu' une précise formule scrupuleusement respectée par tous les batteurs de saint-chrême. La peinture religieuse actuelle égale en banalité la peinture byzantine. étant présenté un moule convenu, on le remplit suivant le procédé du Raphaël byzantin Manuel Panselinos, ou suivant celui de Paul Delaroche, d' Ingres, Flandrin and Co. On coule plus ou moins bien, il y a plus ou moins de bavochures, et c' est tout. Aussi ne m' étendrai-je pas sur les toiles de Mm. Merle, Matout, Papin et autres : tout au plus signalerai-je la Vierge aux sphinx et le Jésus à la mayonnaise de M. Merson, une autre ennuyeuse machine du même peintre, un Saint-louis de M. Ponsant exécutant un " avant-deux, balancez vos dames " , avec un cadavre très avancé comme pourriture, et je ferai halte simplement devant le triptyque de M. Duez, le Saint Guthbert. M. Duez, qui avait peint jusqu' à ce jour des scènes modernes, s' est essayé dans le genre religieux. Il a passé pour cela par Gand et par Bruges. N' eût-il pas mieux valu essayer quelque chose de neuf plutôt que de chausser les souliers des Van Eyck et des Memling ? Je le pense ; mais enfin, j' ai bien envie d' excuser M. Duez, car il y a dans sa toile une tentative ; à la raideur et à la peinture lisse des primitifs il a voulu ajouter une exécution plus moderne, plus large. Et puis son triptyque a l' air d' être solidement peint ; le paysage est joli ; l' enfant qui tend les bras, le saint étolé et mitré, sont presque décidément campés. Passons donc sur cet anachronisme sans doute motivé par un désir de médaille ou de commande ; mais, de grâce ! Que M. Duez revienne bien vite aux jolies parisiennes dont il a parfois rendu les élégances ! |