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La Gazette des Absents (numéro 9)



a lieu d'exempter ni les femmes, ni les vieillards, ni les étrangers, ni les mineurs ; l'exemption ne sera admise que pour les personnes appelées au dehors par un service public et pour les chefs de famille dont les appartements sont restés ouverts et occupés par des membres de la même famille y demeurant habituellement.

VENDREDI, 18 novembre . - RAPPORT MILITAIRE : 17 novembre, matin. Le gouverneur a passé une grande partie de la journée dans la presqu'île de Gennevilliers ; il est allé jusqu'au pont de Bezons. Il a été très satisfait de l'attitude et de la bonne tenue des troupes. Pendant cette visite, le Mont-Valérien et les forts du Sud n'ont pas cessé d'inquiéter l'ennemi sur tous les points qu'il occupe.

ACTES OFFICIELS. - Décrets : ouvrant un supplément de crédit de 20 millions pour faire face aux dépenses des gardes nationales de France ; - rétablissant M. Edgar Quinet dans ses fonctions de professeur de langues et littératures de l'Europe méridionale au Collège de France.

Dépêches annonçant l'arrivée de M. Thiers à Tours, les bonnes dispositions des puissances neutres à l'égard de la France et l'embarras de la Prusse en face de notre résistance.

INFORMATIONS ET FAITS DIVERS. - A Versailles. C'est à Versailles que s'agitent les grandes questions dont la solution intéresse notre avenir et peut-être celui de l'Europe entière. Aussi n'est-il pas étonnant que la curiosité publique ait été depuis quelques jours tendue de côté. On se demandait où était M. Thiers, et, à défaut de renseignements certains, on se livrait à toutes sortes d'hypothèses ; tantôt on le mettait à Versailles, tantôt à Sèvres, puis à Tours. Aujourd'hui l'Electeur libre, parlant de ce qui se passe à Versailles, dit que l'Angleterre paraîtrait se joindre énergiquement à la Russie et faire tous ses efforts pour demander la cessationdes hostilités. - Les Ballons-poste. Des deux aérostats partis samedi dernier, l'un, le Daguerre, monté par l'ingénieur Piéron, serait, dit-on, tombé entre les mains des Prussiens près de Ferrières, et la nouvelle en aurait été apportée à Paris par cinq pigeons sauvés du naufrage. Quant à l'autre ballon, le Niepce, monté par M. Dagron, qui emportait les instruments nécessaires pour organiser la photographie postale à Clermont-Ferrand, on n'en a pas encore eu de nouvelles.

LA SITUATION. - On se fait vite au succès, surtout quand on appartient à une nation où toutes les batailles se comptaient autrefois par autant de victoires. Paris, tout joyeux le jour il a connu la reprise d'Orléans, s'est presque trouvé de mauvaise humeur, le lendemain, de ne pas avoir déjà un nouveau succès à enregistrer. Comme pour satisfaire à cette impatience, des journaux ont annoncé la reprise d'Amiens, celle de Chartres et celle d'Etampes ;
  en un instant il nous a plu des victoires, que rien encore n'est venu confirmer. On comprend ces inquiétudes de l'esprit public, après les trois mois de troubles que nous venons de traverser ; aussi devons-nous, pour conserver notre force et notre dignité, comprimer l'agitation qui nous travaille, et montrer, en présence des bonnes comme des mauvaises nouvelles, ce calme prudent qui n'est point l'indifférence, mais bien l'indice d'une saine et juste appréciation des difficultés du moment.

Notre position s'améliore chaque jour, et si l'ennemi continue ses ouvrages autour de Paris, nous continuons à les détruire, en même temps que nous augmentons considérablement nos moyens de défense ; s'il continue à se répandre dans nos provinces, il commence à y rencontrer des résistances sérieuses. L'attitude énergique de la France fait réfléchir la Prusse et nous relève aux yeux de l'Europe. Le Gouvernement nous dit qu'il ne sait rien des négociations entamées à Versailles, et nous devons l'en croire ; mais, en saurait-il quelque chose, qu'il n'aurait pas à s'en préoccuper. Deux fois repoussé dans ses propositions d'armistice, il doit, en ce qui le concerne, regarder comme évanoui tout espoir d'un arrangement amiable ; mais l'on ne doit pas en inférer la rupture des pourparlers entre la Prusse et les quatre puissances neutres. La mise hors de cause de la France leur laisse, au contraire, le champ plus libre pour la discussion.

Or les puissances ne veulent pas le démembrement de la France, non pas sans doute par intérêt pour nous, mais parce que leur sécurité dans l'avenir en serait menacée. Aux termes d'une convention antérieure à la guerre, les quatre puissances devaient intervenir au cas où la France victorieuse (car on ne songeait pas alors à la supposer vaincue) aurait voulu grder les provinces rhénanes. Nos revers, en trompant les prévisions des puissances, n'ont pu changer les principes d'intégrité territoriale sur lesquels reposait leur convention.

Mais, dans l'intérêt même de la solution pacifique que pourrait nous valoir l'intervention européenne, nous devons poursuivre la guerre avec une activité toujours croissante ; l'énergie de notre résistance et la vigueur de notre attaque sont les meilleurs arguments que nous puissions fournir à ceux qui plaideront pour nous dans les conseils de la diplomatie. Remportons un grand succès, et nous aurons gagné notre cause, la cause de la paix, que la nation a toujours voulue, et qu'elle veut encore, parce qu'elle ne l'admettra qu'avec l'honneur sauf.

BOURSE. Dernier cours. 15 novembre : 3 p. 100, 54.10 ; emprunt, 55.05. - 16 novembre : 3 p. 100, 53.50 ; emprunt, 54.50. - 17 novembre : 3 p. 100, 53.20 ; emprunt, 54.60.

D. JOUAUST.



Imprimerie rue Saint-Honoré, 338.


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Un grand merci à Philippe ROBY (Philatélie72) collectionneur passionné pour nous avoir transmis les documents pour les numéros 2 à 10, 12 à 14, 18 à 21, 24, 26 à 28.
Ainsi qu'à Chantal S. pour le numéro 17.


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Toussaint COPPOLANI
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