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La Gazette des Absents (numéro 3)
les merveilles de l'industrie et de la science, son âme !»
VENDREDI, 28 octobre. - RAPPORT MILITAIRE : 27 octobre, 7 h. soir.
D'après des renseignements certains sur les travaux et les mouvements de l'ennemi, le Mont-Valérien,
la batterie Mortemart, les batterie 63 et 64 de l'enceinte, ont dans l'après-midi, couvert de feux Brimborion
et l'Orangerie de Saint-Cloud. Sur ce dernier point, des soldats en grand nombre ont pris la
fuite en tous sens. Les forts d'Issy et de Vanves ont, de leur côté, tiré sur des travailleurs ennemis
vers la tour des Anglais et le moulin de Châtillon, et les ont forcé d'abandonner la place.
INFORMATIONS ET FAITS DIVERS.-Les Subsistances. On nous assure qu'il n'y aura aucun
rationnement sur le pain avant le 1er Janvier, et jusqu'à cette époque nous aurons en abondance du vin
et de la viande de cheval. - Les Distractions. Les conférences et les concerts vont se succéder
sans interruption. Outre les séances ordinaire des clubs, nous auront dimanche prochain, à la Porte
Saint-Martin, une représentation de Tartuffe, précédée d'une conférence de M. de Lapommeraye
sur Tartuffe et M. de Bismarck, et à l'ancien Cirque-Napoléon le 2e concert populaire de
Pasdeloup, accompagné d'une allocution de M. de Sarcey. Dans l'un comme dans l'autre endroit,
il y aura salle comble. La population parisienne se porte vers des délassements sérieux avec le même
empressement qu'elle mettait autrefois à courir aux excentricités malsaines qui avaient envahi la
scène de plusieurs de nos théâtres. - Les Ballons. Le Ballon Le Vauban est parti hier
matin avec 290 kilogrammes de dépêches. Il était monté par M. Berlinger, attaché au cabinet du
ministre des affaires étrangères, et par M. Cassiers, emportant avec lui 20 pigeons voyageurs. -
Les fausses nouvelles. De soi-disant partiotes ont failli dernièrement, en soulevant des
questions au moins inopportunes, troubler la paix publique ; mais les auditeurs leur ont manqué,
et le bon sens populaire a fait prompte justice de leurs intempestives déclamations. Aujourd'hui,
par la voie des organes qui représentent leur opinion, ils donnent sur nos opérations militaires à
l'extérieur, des renseignements de nature à jeter le trouble dans la population. Un journal que nous ne
nommerons pas a fait courir aujourd'hui sur le maréchal Bazaine des bruits
que nous nous garderons
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bien de répeter, et dont Paris, toujours trop crédule s'est assez vivement ému. Heureusement plusieurs
députations envoyées au Gouvernement provisoire ont été recevoir de lui l'assurance que ces bruits étaient
complètement faux, et ce matin le Journal officiel leur donne le démenti le plus formel, en livrant
au tribunal de l'opinion publique l'auteur anonyme (car il n'a pas signé) de ces pitoyables
inventions. Nous ne les aurions même pas vaguement mentionnées ici si nous n'avions voulu prévenir
ceux de nos compatriotes entre les mains de qui ce journal pourrait tomber. Nul doute, en effet,
que les espions de M. de Bismark n'en aient apporté un grand nombre d'exemplaires au quartier général,
et que le chancelier fédéral ne s'empresse de les faire parvenir en province. Les propagateurs de
semblables nouvelels ne s'aperçoivent pas qu'ils se font ainsi les compères du Nouvelliste de
Versailles. - Dépêches. Le gouvernement vient de recevoir de Tours une dépêche qu'il
ne peut nous communiquer parce qu'elle contient exclusivement des renseignements sur les mouvements
des troupes. Cette dépêche nous fait aussi espérer la prochaine arrivée ed M. Thiers.
NOTRE GAZETTE. - Nous avons donné notre premier numéro sans préambule, sans programme.
Nous sentions que notre idée était bonne, qu'elle répondait à un besoin réel, et que nous avons
compté sur l'intelligence du public pour la comprendre et l'adopter sans aucune explication.
Notre attente n'a pas été trompée, et même le succès a de beaucoup dépassé nos espérances.
L'empressement qu'on a mis à prendre nos deux premiers numéros ne nous a pas permis de satisfaire à
toutes les demandes. Il est certain que cette publication va mettre plus souvent la plume à la main
de certaines personnes qui n'écrivient que rarement, et nous en sommes heureux pour nos absents,
qui vont voir venir en plus grand nombre les lettres tnt désirées qui leur apportent les nouvelles
de Paris.
BOURSE. Derniers cours. 25 octobre : 3 p. 100 52.75 ; emprunt, 54.- 26 octobre : 3 p. 100, 52 ;
emprunt, 53.25. - 27 octobre : 3 p. 100, 51.30 ; emprunt, 52.60.
D. JOUAUST,
imprimeur, rue S.-Honoré,338.
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Un grand merci à Philippe ROBY
(Philatélie72)
collectionneur passionné pour nous avoir transmis
les documents pour les numéros 2 à 10, 12 à 14, 18 à 21, 24, 26 à 28.
Ainsi qu'à Chantal S. pour le numéro 17.
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