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Union Française de Philatélie Polaire SATA
L'UFPP-Sata est une association qui regroupe les amateurs de philatélie de l'extrême: la philatélie polaire.

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La presse philatélique écrite



L'Année 2014 avec


Timbres Magazine
décembre   2014

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Numéro 162 - Décembre 2014 ÉDITORIAL : Lors du dernier Salon d'automne, Phil@poste a fait plusieurs annonces. Quatre d'entre elles devraient trouver un large consensus chez les philatélistes :
- Les codes-barres qui venaient notamment défigurer les blocs seront désormais effaçables à la gomme blanche pour les encres hélio et à l'eau pour les encres sérigraphiques.
Nous avions reçu à ce sujet de nombreux courriers, souvent associés à une autre demande : celle d'obtenir de belles oblitérations. Sur ce dernier aspect, force et de constater que des progrès restent à faire. Une lectrice m'a montré au salon un florilège de timbres sauvagement oblitérés de coups de crayons ou d'innombrables cachets baveux et illisibles?!
- La mise en service d'un scan qui permettra une acquisition numérique en 3 D des creux du poinçon gravé manuellement par un artiste. Une technologie qui devrait mieux valoriser le travail des graveurs, comme autrefois serait-on tenté d'ajouter.
- L'offre Abonnement et le service Réservataire devraient être améliorés en juillet?2015 en relation avec la FFAP, la CNEP et l'Adphile. L'objectif est de «mieux connaître, et reconnaître, les philatélistes, rendre [les] offres?: simples, visibles et lisibles?».
Sera également créé un « Club avantages » afin de remercier les clients de Phil@poste de leur fidélité.
-Un abonnement jeunesse va être lancé fin janvier 2015 afin de faire découvrir aux 7-12 ans le programme philatélique. Les parents seront sensibilisés car l'accent sera mis sur l'aspect culturel de la philatélie et un prix accessible (8?€ par trimestre).
Le Salon d'Autome 2014 : Un excellent cru. Une bonne édition celte année pour le salon avec à peu près 10 000 visiteurs en 4 jours ! Retour en images dans les allées du grand rendez-vous annuel incontournable parisien de tous les passionnés. Couverture : Raoul Serres,entre classicisme et modernisme. Né à Cazères, en Haute-Garonne le 18 octobre 1881 Raoul Jean-Gustave Serres fréquente les ateliers des graveurs Jules Jacquet (1840-1913) et Henri-Joseph Debouchet (1833-1909) ainsi que du peintre portraitiste, Léon Bonnat (1833-1922) Grand Prix de Rome de gravure, il séjourne à l'Académie de France à Rome en 1906. Cette période d'apprentissage académique marquera les compositions de l'artiste et lui permettra d'acquérir un savoir-faire qu'il pourra ensuite mettre en pratique dans le domaine du timbre-poste dont l'iconographie est marquée par un fort classicisme. Variété (Collection Marziano): des usages courants pas courants. Les variétés sont le piment de la philatélie. Une monographie serait bien monotone sans ces pièces, souvent accidentelles, rescapées de la production ordinaire de l'imprimerie des timbres-poste. Et plus les variétés sont spectaculaires, plus elles font la fierté de leur possesseur et attirent la convoitise des autres. L'événement « variétés » de cette fin d'année pour les collectionneurs de timbres d'usage courant contemporains sera sans doute la dispersion par la maison Cérès d'une première partie de la collection de Pascal Marziano, expert et ancien président du Cercle des Amis de Marianne, collection exceptionnelle comportant de grandes raretés amassées au cours des trente dernières années, des timbres jamais vus sur le marché, mais également des pièces plus abordables et intéressantes parce qu'elles ont une histoire à raconter. L'occasion de faire un tour d'horizon des petites merveilles qui, dit en langage populaire, ne se trouvent pas sous le sabot d'un cheval Et par la même occasion, de commenter leur intérêt philatélique. Place au rêve. Classiques : ces fameuses variétés dont il nous faut encore tout apprendre. Nous poursuivons notre série d'articles dédiée aux variétés des timbres classiques de France, avec ce sixième opus consacré aux variétés dont on pense, à tort, Bout connarde N'en déplaise à ceux qui pensent que tout a été découvert, la collection des timbres classiques de France peut encore réserver de belles découvertes : preuves à l'appui ! Les timbres de la Libération : un monde de surcharges pour commémorer la France libérée. La Seconde Guerre mondiale ne s'est pas achevée d'un coup: après le débarquement des forces alliées en Normandie, le territoire français a été libéré petit à petit. Et pour célébrer cette liberté recouvrée, de nombreux timbres ont reçu une surcharge, le plus souvent les initiales « R.F. » ou la croix de Lorraine. Difficile parfois de s'y retrouver parmi toutes ces émissions, référencées différemment selon les catalogues. Étude : les timbres émis sous le régime colonial. Nous abordons ici une nouvelle étape de notre parcours de la philatélie de l'Italie outremer, celle de la période « coloniale » à proprement parler, après celle des bureaux italiens ouverts à l'étranger que nous avons précédemment évoquée dans ces colonnes. Histoire Postale : le difficile rétablissement des liaisons maritimes (4e partie) : à la reconquête de l'Indochine. Après l'annonce par l'empereur de la capitulation du lapon, le 35 août 1945, les Nippons qui contrôlent l'Indochine depuis le 9 mars 1945, laissent se développer des foyers de rébellion. Les nécessités de la reconquête précipitent la reprise des liaisons maritimes Chronique : quelques idées de collections. Devant les prix élevés des pièces qualifiées « d'exceptionnelles » ou de « probablement uniques », des collectionneurs cherchent à constituer, grâce à leur collection principale et en leur sein, de petits ensembles originaux Constitués selon leurs goûts, ne devant rien à la mode et sauvant de l'oubli des pièces individuellement peu appétissantes. Voici des regroupements sans prétention de pièces picorées en feuilletant une collection classique et générale. Pays baltes : timbres de pénurie en Lettonie.Lors de l'écroulement de l'Empire allemand fin 1918, les Lettons se rendent parfaitement compte qu'il y a une occasion à ne pas manquer, et l'indépendance de la Lettonie est proclamée le 18 novembre 1918. Un gouvernement provisoire, présidé par Karlis Ulmanis, est instauré. La pénurie allait bientôt déboucher sur une émission tres insolite... Entrée des artistes : Nicolas Vial : "un timbre poétique malgré les circonstances". Le timbre du 70e Anniversaire du débarquement émis le 5 juin rappelle à son auteur, Nicolas Vial, tout le passé militaire de sa famille à laquelle La Poste lui permet de rendre hommage. Cartes postales : à la fortune du pot. Le catalogue Neudin de l'année 1989 consacré avec différents thèmes des cartes postales de collection et à leurs cotes n'accorde pas aux « Pots de chambre » une importance exceptionnelle. Ne sont citées que les cartes de fantaisie. Notamment celles appartenant à la rubrique des « Bébés multiples », comme on a appelé ces curieux ensembles d'enfants faisant collectivement usage de pots de chambre. La cartophilie relative à ce thème est cependant beaucoup plus importante et plus singulière qu'on ne le croit. Elle va bien au-delà de nos chers bambins. La pièce en question : un acheminement proportionnellement partagé. Le 27 août 1838 est conclue entre la France et la Sardaigne une convention qui abroge, à dater du 1er janvier 1839, le précédent traité du 24 mai 1822 exécutoire depuis le 1er janvier 1823. Décryptage : Levant : contrôle des informations. Cette bande de journal témoigne de la vitalité de la presse, au temps du gouvernement d'Alger, mais aussi de la surveillance étroite exercée par le contrôle postal sur l'activité éditoriale, littéraire ou artistique. Régionalisme : les pionniers de la philatélie 1870-1920 (1re partie). Socrate a parlé : Non au catastrophisme !
J'ai pris l'habitude de juger le moral de nos amis lecteurs à l'aune du nombre des lettres que nous recevons et de leur contenu. A lire certains d'entre vous, le paysage de la philatélie ressemblerait à une morne plaine, battue par le vent du Nord, balayée par une pluie fine qui transperce nos vignettes comme le font les champignons invisibles, poisons de nos albums. Des lettres qui laissent transparaître une forme de fatalisme qui tient en quelques lettres : Noir, c'est noir comme un 20 c de 1849. Quand on baisse les bras, que l'on délaisse les timbres, que l'on ne voit que les aspects négatifs, on court à sa perte.
(...) Ne tombons pas dans ces clichés, dans ces peurs de crépuscule. Le dernier Salon d'automne fut heureux et le bel ouvrage récompensé si j'en juge le nombre de personnes qui se sont rendues au stand de l'association Art du timbre gravé.
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Timbres Magazine
novembre   2014

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Numéro 161 - Novembre 2014 ÉDITORIAL : 160 ans de timbres-poste
C'est le titre du très bel ouvrage que nous venons d'éditer. Signé de Pierre Jullien (ancien rédacteur en chef de cette revue) et Jean-Claude Rouy qui a lui aussi contribué au lancement de Timbres magazine, il vous transporte de 1849 à nos jours dans l'univers du timbre mais aussi de l'actualité nationale et internationale. 68e Salon philatélique d'automne. Couverture : quand les carnets faisaient de la pub pour les autos. Alors que le Salon de l'Automobile de Paris vient de fermer ses portes pour deux ans, il convient de rappeler que la thématique " automobile " a souvent été représentée dans le carnétisme français. Histoire Postale : Le difficile rétablissement des liaisons maritimes (3ème partie). Madagascar et le Pacifique. Alors que la guerre se termine, la restitution de ses paquebots à la France ne compense pas la des escales du pool allié. Les dessertes maritimes sont durablement affectées. Fiscaux : raretés méconnues de l'émission provisoire de Lille. La guerre de 1870-1871 qui opposa la France à la Prusse aboutit à une cinglante défaite pour notre pays. Elle précipita la fin du second empire et vit sa capitale assiégée tout d'abord, puis confrontée à une véritable guerre civile entre les insurgés parisiens de la Commune et les troupes régulières de la République. Pour la philatélie postale, cette période fut riche en affranchissements de fortune, acheminements hasardeux et changements de tarif. En philatélie fiscale, elle vit l'émission de timbres totalement inédits, de fabrication locale, dont l'un est devenu la vedette presqu'inconnue mais très recherchée de cette spécialité. Entrée des artistes : Marc Taraskoff raconte Georges Pérec. Événement : Une exposition parisienne. Cette exposition, Pierrette Lambert l'a attendue longtemps... Son œuvre est présentée au public du 20 octobre au 23 novembre 2014 à la Banque de France, qui décide enfin de rendre hommage à l'unique femme artiste conceptrice de billets de banque pour la France et première femme créatrice de timbres-poste pour ce même pays. Ayant travaillé pont 24 administrations postales, elle compte près de 1300 figurines à son actif... et plus d'une cinquantaine de maquettes de billets pour la France et l'étranger L'exposition montre le talent de miniaturiste de l'artiste qui a consacré toute sa vie à la création. Parmi les œuvres présentées : des timbres-poste, des billets de banque mais aussi des tableaux personnels. Pays baltes : la genèse de la Lituanie. Entre la Lituanie et la Pologne se situe une petite enclave russe avec Kaliningrad, qui a repris son nom de Königsberg en 1996. Usage courant : les carnets font la transition. Le 23 avril 1986 La Poste met en vente des carnets d'un type nouveau aux timbres à l'effigie de la Liberté de Gandon. Ils sont ouverts, constitués d'un bloc de deux rangées de 5 timbres gommés avec marge à gauche et à droite, tenant à gauche à une couverture non pliée mais pliable. Pour les usagers, ils sont plutôt pratiques. Surcharges :Les timbres publicitaires des laboratoires Veyron Froment. La publicité, on le sait, peut se nicher en philatélie, notamment sur les carnets de timbres mais, plus original, sur le verso de certains timbres, pour faire la promotion de produits pharmaceutiques d'un laboratoire marseillais qui s'adressait ainsi à ses clients. Chronique : les cursives peuvent être simples ou doubles. Les cursives sont les marques des bureaux de distribution Environ 3820), annexes des bureaux de direction et aux attributions moins étendues. Elles se composent initialement du numéro de département, du nom en cursive de la ville où siège la distribution et du nom en majuscule du bureau de direction dont elle relève. Ce qui dispense ce dernier du timbrage complémentaire des lettres. Ces cursives, dites « doubles » puisqu'elles comportent deux noms, sont mises en service à compter du 1er avril 1819. En avril 1830 l'administration ordonne de limer 1 le nom du bureau de direction ce qui rend les cursives « simples ». Elles disparaîtront progressivement jusqu'en 1855. Rencontre : Brigitte Foncez : Madame la présidente. Née à Roubaix et aujourd'hui présidente de l'Association Philatélique Lilloise (APL), Brigitte Foncez a collectionné les timbres dès l'âge de 9 ans; elle travaille actuellement dans un service administratif d'une grande école d'ingénieur de Lille. C'est en métropole lilloise que nous nous rendons ce mois-ci à la rencontre de cette passionnée curieuse, humble et engagée dans le monde associatif. Cartes postales : Les femmes de 1914-1918. A la veille de la Première Guerre mondiale, la revendication féminine pour l'égalité des droits avec les hommes est très loin d'aboutir. Le droit de vote ne sera accordé aux femmes qu'en 1944. Mais lorsque le 2 mars 1914 retentit le tocsin et que les affiches annoncent la mobilisation générale, il n'est plus question pour les féministes de manifester le moindre esprit revendicatif. Même Marguerite Durand, figure de proue du mouvement, invite les femmes à se rallier à l'union sacrée et à remplir tous les devoirs traditionnels liés à la nature féminine. il n'est plus question de fronde. La pièce en question : un fleuron de la philatélie. Régionalisme : L. J. Moutafoff ? Décryptage : la reprise des vols en AOF. Alors que l'Afrique équatoriale française rejoint la France libre et que Dakar vient de faire face une tentative gaulliste, Vichy cherche à convaincre Allemands et italiens de lui accorder les moyens de garder le contrôle des colonies encore dans son orbite, dont le rétablissement des liaisons aériennes avec l'AOF. Socrate a parlé : Merci à la philatélie
J'ai reçu une lettre intéressante de Claude Ribiere dont voici le contenu : « Les vacances terminées, j'ai épluché le magazine de septembre qui m'a confirmé que la crise touche aussi la philatélie : où sont passés les annonceurs ? Je collectionne nos chères petites vignettes depuis l'âge de huit ans. J'ai appartenu ou j'appartiens encore à huit associations philatéliques françaises et une étrangère. J'ai collectionné des pays, la France bien sûr mais aussi le Canada, les USA, le Chili, l'Allemagne, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, les colonies françaises aussi. Toutes ces collections m'ont fait rêver et j'ai dépensé un peu d'argent, c'est si peu pour le plaisir qu'elles m'ont donné.(...) Je me suis aussi intéressé à quelques spécialités en collectionnant les timbres d'usage courant. D'abord les Blanc et les Semeuse Cet été je me suis replongé dans vos revues, Timbres magazine mais aussi Timbroscopie, Timbroloisirs et Le Monde des philatélistes. J'ai épluché toutes les parutions. Qu'ai-je constaté pour ma part ? Les articles de fond nouveaux ne concernent que les timbres nouveaux (...) peut-être que cela apporte de temps en temps de nouveaux adeptes aux collections de Blanc, Semeuse ou autres. (...) Je me souviens d'une époque où les secrétaires d'entreprises récupéraient les timbres pour les donner à leurs enfants ou à leurs neveux. Certains devenaient des philatélistes et donc de nouveaux clients pour La Poste. A-t-elle pensé aux conséquences quand elle dit ne plus vouloir de timbres sur les colis, remplacer les timbres pour les envois en nombre ou bien supprimer les jolies flammes d'oblitération ? Aujourd'hui la plupart des timbres émis sont des images à offrir dans des tablettes de chocolat. Et dire que nos associations qui répugnent à se regrouper pour protéger les égos de quelques présidents ou autres. (...) disons merci à la philatélie ». Merci pour votre lettre, cher Claude, qui pose de nombreuses questions auxquelles je ne manquerai de répondre en étant plus positif que vous.
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Timbres Magazine
octobre   2014

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Numéro 160 Septembre 2014 ÉDITORIAL : Le dessous des timbres : le Kurdistan
Dans ce Moyen-Orient complexe, la France et la Grande-Bretagne s’étaient alors partagé les « dépouilles » de l’Empire ottoman. Revenaient aux Français la Syrie et le Liban tandis que les Britanniques obtenaient un mandat sur l’Irak et la Palestine. Les timbres d’Irak émis en 1917 et les années suivantes ne sont autres que des vignettes turques surchargées par les Anglais. (...) S’en suivront des révoltes qui seront sévèrement réprimées notamment par la Grande-Bretagne puis par l’Irak de Saddam Hussein. Rarement mentionné dans les livres d’histoire, l’éphémère règne du cheikh Mahmoud durant lequel les premières vignettes du Kurdistan ont été émises en 1923. Les Kurdes descendent des Mèdes et ne sont ni des Arabes, ni des Turcs. Leur influence est ancienne, souvenons-nous que Saladin qui a unifié l’islam contre les croisés était kurde ! Aujourd’hui ils seraient 35 millions (dont des chrétiens), principalement établis en Turquie, Arménie, Azerbaïdjan, Syrie, Iran et Irak. Ce peuple est le plus important au monde à ne pas avoir d’Etat ; les Palestiniens sont quatre millions pour donner un ordre de grandeur. En Irak, les Kurdes ont accédé lentement à la création d’une région autonome (capitale Erbil) que consacre la dernière constitution irakienne de 2005. Les Américains ne sont pas étrangers à ce statut – plus favorable que celui accordé par Saddam Hussein – eux qui les avaient associés aux combats lors de la troisième guerre du Golfe en 2003. Les timbres suivent parfaitement ces évolutions et c’est en 1992 que le Kurdistan émet à nouveau des timbres « régionaux » d’où le fait qu’ils ne figurent pas dans les catalogues. La poste de la région du Kurdistan irakien sera finalement reconnue en 2007 par l’UPU. Le Kurdistan est entré dans la philatélie mais bien que l’actuel président de l’Irak soit kurde, tout comme du reste son prédécesseur, rien ne laisse penser aujourd’hui que le Kurdistan irakien accédera à l’indépendance. Une possibilité dont ne veut absolument pas entendre parler la Turquie qui craint un « effet de contagion ». 30 % de son territoire est peuplé de Kurdes et un vaste Kurdistan indépendant à cheval sur l’Irak et la Turquie aurait des conséquences géopolitiques et économiques considérables. Comme on le voit une fois encore, les timbres sont les témoins d’un monde en perpétuel mouvement. Couverture : Abel Mignon (1861-1936) graveur méconnu. Bien qu'encore trop peu entendu dans le milieu artistique, le nom d'Abel Mignon, peintre et graveur, évoque pour tout philatéliste le début du siècle dernier, période riche en évolutions artistiques. Il évoque aussi une période durant laquelle l'administration postale fabrique ses timbres essentiellement en typographie et cherche à améliorer la qualité de ses figurines en intégrant dans son mode de fonctionnement des machines taille-douce. Le nom d'Abel Mignon marque, en effet, à côté de celui d'Antonin Delzers (cf TM no 119 de janvier 2011 ), cette époque durant laquelle la transition s'opère. Que ce soit en typographie ou en taile-douce, l'artiste démontre son savoir-faire à travers de nombreux timbres-poste réalisés tant pour la France que pour l'étranger. Qui ne connait pas aujourd'hui « Le potier » (1925), « Le Travail » (1928), « Jeanne d'Arc» (1929), ou encore « Femme Fachi » ? Ces figurines ont, en effet, toujours fait partie des timbres les plus appréciés des philatélistes. Classique : Les variétés de la 1re colonne du panneau G1 du 25c Cérès dentelé au type I. Nous poursuivons notre série d'articles dédiée aux variétés des timbres classiques de France, avec ce cinquième opus consacré aux très particulières variétés de la 1re colonne du panneau G1 du 25 centimes Cérès dentelé au type I. Point de vue : Le mémorial postal du Gaullisme. Le timbre, on le sait, est le vecteur favori de la propagande politique au sens où il incarne par le choix que fait l'administration des visuels qu'elle imprime, les idées et l'imagerie du pouvoir en place. Le Gaullisme en est une intéressante illustration. Estonie : l'éphémère Estonie indépendante de l'entre-deux-guerres. Après d'âpres discussions, les Estoniens signent avec les Soviétiques le traité de Tartu le 2 février 1920 par lequel la Russie soviétique reconnaît l'indépendance de l'Estonie dont les frontières sont définitivement fixées. L'appétit de ses voisins aura rapidement raison de son indépendance... Thématique : de Tintin à Lao-Tseu : trouver la Voie ! Qui eut cru que Tintin et son Lotus bleu populariseraient le taoïsme, une religion chinoise multiséculaire, auprès des 7 à 77 ans ? Un enseignement transmis par Lao-tseu (ou Laozi), dont les philatélistes vont découvrir des portraits à travers quelques blocs-feuillets qui pourront compléter leur collection. Une manière d'élargir le champ des thématiques tant « religion » que « BD » auxquelles La Poste a apporté une contribution récente avec son souvenir philatélique sur l'année du cheval... Entrée des artistes : Michel Granger : "ce timbre est une écorchure". Michel Granger voue une affection particulière à son timbre sur le trentième anniversaire de la loi d'orientation en faveur des personnes handicapées du 30 juin 1975 paru en France en 2005. Rétrospective : les carnets règnent. Les émissions de carnets, qui avaient subi une longue éclipse dans de nombreux pays, sont maintenant devenues si nombreuses qu'il devient impossible aux philatélistes dotés de moyens raisonnables de tous se les procurer, comme cela fut à peu près possible dans les années 1960 à 1980 environ. En particulier du fait de la généralisation des timbres d'usage courant autocollants, la diffusion des timbres en carnets est devenue la norme dans la plupart des pays à trafic postal important, la France ayant largement suivi le mouvement, on le sait. Chronique : sous forme de lettre ou alors sous bande. La loi du 25 juin 1856 prend forme à Paris, sous la présidence du Comte de Morny (déclaré à l'état civil « Demorny » et demi-frère de Napoléon III), par une délibération en séance publique le 31 mai 1856. Suit une délibération au Sénat le 11 juin, que certifie le Président Troplong. L'insertion au Bulletin des lois est ordonnée par l'empereur le 25 juin 1856. Méthodologie : Débuter une nouvelle collection? Beaucoup d'entre nous développent, avec passion, depuis des années une collection thématique, d'histoire postale, ou traditionnelle. Lorsque ces collections avancent dans le temps et voient donc leur niveau s'améliorer, vient une période où l'on ne trouve pratiquement plus de pièces. Rien n'est plus frustrant pour un collectionneur que de stagner. Fréquemment se pose la question d'en débuter une autre. Cartes postales : il y a 120 ans éclatait l'affaire Dreyfus. Durant des années, l'Affaire Dreyfus a bouleversé les consciences et attisé les haines. Elle a divisé la France en deux camps irréductibles jusqu'au moment où la vérité a triomphé, rendant sa liberté et son honneur à un capitaine de l'armée française de confession juive ignominieusement condamné et emprisonné. L'affaire éclate en octobre 1894 lorsque la presse révèle l'arrestation d'un officier, capitaine stagiaire de l'État Major général, accusé d'avoir livré à l'attaché militaire d'Allemagne un bordereau annonçant l'envoi de documents militaires secrets. La pièce en question : ... la carte postale devient une lettre. Décryptage : Traveling Post Office & Railway Post Office. Avec ce document interne au service postal, les "commis ambulants" nous font traverser l'Amérique du Nord, de Terre-Neuve au Canada et aux Etats-Unis. Socrate a parlé : Les lettres autographes, un intérêt qui va croissant
Si l’intérêt des philatélistes pour le timbre ne se dément pas, force est de constater que ce qui touche à sa périphérie intéresse de plus en plus. Les « boucheurs de cases » que nous sommes (quelle honte à cela ?) veulent aussi connaître le contexte historique dans lequel s’inscrivent les émissions. Les marques postales semblent également vous passionner et tout particulièrement celles liées à votre région, département, ville ou village. (...)
Si le timbre et la marque postale ont de l’importance, j’ai remarqué que le contenu des lettres en a bien plus que par le passé. Un constat que j’avais déjà fait en 2011 lorsque votre magazine vous avait demandé de lui adresser vos plus belles lettres. Une idée qui était venue à la suite d’une discussion entre Gauthier Toulemonde et Jean-Pierre Guéno qui venait d’écrire le très beau livre : La vie en toutes lettres sorti chez Plon. Voici un extrait de la préface de cet ouvrage : «Sans la curiosité, le monde semblerait toujours plus étroit et toujours plus virtuel. Nous avons le sentiment de l’avoir domestiqué, d’avoir apprivoisé l’espace et le temps, raccourci les distances, comprimé les heures et les messages, dilaté le temps de vivre, enregistré dans notre mémoire, la vision globalisante des satellites, la vitesse des ondes et celle de la lumière. Mais en début de ce troisième millénaire, un regard lucide pourrait nous faire penser que nous vivons un contretemps provisoire : celui de l’éphémère et de l’instantané, du tumulte et du vacarme, de la profusion et du télescopage ; celui des mémoires saturées, du brouillage, de la confusion, de l’oubli et de la grande amnésie, de la mousse et des messages qui s’effacent d’un clic, de ces pixels et de ces sons numérisés qui hypertrophient dans les royaumes virtuels notre vue, notre ouïe, et nous laissent vides de sensations, de caresses, de goûts et de senteurs. Nous devons rendre sa juste place au temps ; réincarner la vie, redéployer l’éventail de toutes nos sensations, retrouver l’odeur des fruits de saison (…) le parfum des choses, de l’encre et du papier. Et nous redécouvrons émerveillés, cet antidote à tous les poisons du grand vide : la lettre de papier qui symbolise à elle seule toutes les correspondances célébrées par Charles Baudelaire ».
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Timbres Magazine
septembre   2014

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Numéro 159 - Septembre 2014 ÉDITORIAL : Il y a peu de temps encore, il n'était pas rare de voir des Chinois rue Drouot. Ces derniers rachetaient à des prix très élevés certains timbres des « années Mao ». Les collectionneurs qui les avaient réunis en parfait état ont ainsi pu les revendre avec une plus-value importante. Il est indéniable que l'arrivée de classes moyennes et de millionnaires dans ce pays et dans les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) de façon générale a eu un impact important sur la valeur des timbres. Un marchand m'a expliqué que pour ces nouveaux collectionneurs, acheter des pièces relativement anciennes équivalait à s'approprier une part du patrimoine de leur pays. (...) Il serait temps de faire intelligemment la promotion de nos timbres hors de nos frontières. Attirer des étrangers n'aurait que des aspects positifs pour tous ceux qui souhaitent réaliser dans de bonnes conditions une partie de leur collection. La « French touch » plaît indiscutablement dans les secteurs de la mode, de la restauration ou encore du vin sans être exhaustif. Pourquoi donc en irait-il différemment de la philatélie ? Sans dire qu'il faut vendre tout notre patrimoine à l'étranger, il y a en tout cas urgence à redynamiser le marché français et à sortir de la morosité ambiante. Couverture : le TVP se développe sur enveloppes. Le timbre à validité permanente, le TVP de la Marianne du bicentenaire a non seulement révolutionné le courrier, il a aussi accompagné la mutation des carnets. Mais son implication ne s'arrête pas en si bon chemin. Le voilà qui grimpe sur les enveloppes pour s'y fixer, s'y complaire et s'y développer grâce aux repiquages qui ont connu un engouement exceptionnel à travers toute la France, donnant un coup de fouet au courrier en perte de volume d'environ 3 % d'année en année! Enveloppes repiquées qui ont constitué une manne inespérée pour La Poste, grâce au public et aux collectionneurs Classique : la vente du One Cent Magenta, un lecteur était présent! Jean-Luc Klein, lecteur de Timbres magazine, n'aurait voulu pour rien au monde rater cette vente historique. Voici son récit.
"Lorsque l'on fait les comptes 7,9 millions de dollars auxquels on rajoute 20 % de frais, cela nous fait plus de sept millions d'euros quand même. Bien que cela soit moins que l'estimation qui situait entre l0 et 20 millions c'est un record mondial pour un timbre. Il devient par la même occasion l'objet le plus cher par rapport à son poids! Rappelons que ce petit morceau de papier a pour dimensions 2,54cm sur 3,18 cm.". Etude : les timbres surchargés des bureaux italiens d'Afrique et de Chine. Nous abordons ici la quatrième partie de notre parcours des timbres surchargés pour les bureaux de poste italiens à l'étranger de l'orée du XXe siècle, cette fois avec les bureaux établis en Afrique et en Chine. Ils furent parfois, comme en Afrique, suivis par ceux de la colonisation, et parfois, comme en Chine finirent par disparaître sans suite tangible. Polynésie française : salade de fruits. Les fruits exotiques participent largement à la réputation des pays où ils poussent et il est normal qu'ils figurent en bonne place en timbrologie, d'autant plus qu'ils sont souvent accompagnés d'histoires, légendaires ou réelles, qui peuvent en rehausser l'intérêt (si ce n'est le goût!), Pour vous mettre en appétit démonstration avec cet assortiment polynésien. Irlande : l'insurrection de Pâques 1916. L'on considère généralement que l'insurrection de Pâques, lutte inégale contre les Britanniques qui allait se terminer par la capitulation des irlandais le 29 avril, était une tentative vouée dès le début à l'échec. C'est l'exemple même d'une insurrection mal préparée, mal organisée et mal exécutée. Le plus étonnant est que les leaders de l'insurrection ont considéré leur action dès le début comme étant sans issue. Les paroles de James Connolly, le matin du lundi de Pâques fatal, sont prophétiques: « Nous serons exterminés... ». Colonies : le timbre comme matériau d'explication de l'Histoire. Jean de La Guérivière, journaliste au Monde pendant 25 ans, auteur de nombreux ouvrages, vient de publier Colonisation, carnets romanesques aux éditions Bibliomane. Un livre sur les ex-colonies françaises dans lequel le timbre, mais aussi l'univers philatélique dans son ensemble, donnent à voir et à comprendre cette page de notre histoire nationale. Type Blanc : pourquoi certains millésimes du 1c et du 2c au type Blanc de la Métropole sont-ils rares ? Tous les collectionneurs de timbres au type Blanc savent bien que certains millésimes du 1 c et du 2c de la Métropole sont pratiquement introuvables mais pour quelle raison ? Il n'est pas aisé de répondre de manière précise à cette question mais néanmoins plusieurs faits peuvent l'expliquer. Histoire Postale : le difficile rétablissement des liaisons maritimes : le temps des colis familiaux. A l'issue de la Seconde Guerre mondiale, les liaisons postales entre la France et son Empire pâtissent de l'affaiblissement de la flotte de commerce et de pénuries généralisées. Alors que la demande est considérable en ce qui concerne notamment les paquets et colis. Lettres : quelques marques connues mais d'origines inconnues. Le marcophile, qui découvre sur des lettres anciennes des marques au tampon qu'il n'a jamais vues, éprouve un vif sentiment d'émotion. Il se plonge alors dans les usuels de sa bibliothèque puis, en cas d'échec, feuillette des ouvrages de moindre renommée. Si l'échec se confirme, il ne lui reste plus que « l'appel au peuple » . C'est l'objet de ces quelques lignes. Anniversaire : la Seconde Guerre mondiale sur le front Pacifique. S'il est de coutume, sous nos latitudes, d'associer les origines de la Seconde Guerre mondiale à l'Allemagne et à l'Italie, il ne faut pas oublier le troisième grand acteur des forces de l'Axe: le Japon. Bien avant l'éclatement du conflit mondial, les Japonais s'engagent dans une politique d'expansion, qui commence à devenir virulente dès 1937, lorsque le pays entre officiellement en guerre contre la Chine. Rapidement le conflit gagne le Pacifique sur de multiples fronts. Les contre-attaques alliées ne se font pas attendre, surtout après le bombardement de Pearl Harbor en décembre 1941: les Etats-Unis vont tenter d'endiguer les assauts virulents des Japonais dans les pays d'Extrême-Orient et d'Océanie. Sur le plan philatélique, les émissions de ces pays sont marquées par la présence japonaise, dont témoignent diverses surcharges ou de nouveaux timbres imprimés au gré des conquêtes nippones. La Nouvelle-Calédonie, du soleil toute l'année dans les albums ! Avec plus de 1 600 timbres émis, la Nouvelle-Calédonie tient une place particulière et bien méritée dans le cœur des collectionneurs. Une histoire philatélique originale qui débute avec l'émission en 1860 du fameux Triquéra, dessiné par le sergent éponyme à l'effigie de Napoléon III. Des plis rares, des timbres qui le sont tout autant, de nombreuses surcharges rendent passionnante la période classique comme nous avons déjà eu l'occasion de l'évoquer dans ces colonnes. Nous avons en revanche peu abordé les timbres actuels qui rencontrent un réel succès. Ce n'est du reste pas un hasard si la Nouvelle-Calédonie s'est hissée en 2003 à la seconde place de la Coupe du monde des timbres que nous avions organisée, édition marquée par l'éclatante victoire des timbres d'Outremer, la métropole étant absente du podium. Nous avons rencontré Laure Recasens, chef de l'agence philatélique et Jean-Jacques Mahuteau, créateur de timbres, à l'occasion de leur passage à Paris. Ilsévoquent la philatélie d'aujourd'hui. Cartes postales : une collection "au poil". La commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale a fait ressurgir dans les médias ces soldats toujours présents dans les mémoires qu'on appela, et qu'on appelle encore « les Poilus ». Pourquoi ce terme appliqué uniquement aux soldats français ? Plusieurs interprétations ont été fournies à ce sujet sur lesquelles je reviendrai. Cela dit, nous savons que la nature a doté l'homme d'un système pileux et de cheveux sur lesquels celui-ci n'a jamais cessé d'intervenir en fonction des circonstances, des traditions, des coutumes et des modes. Et même de la politique. D'innombrables images, au cours des siècles en portent témoignage. Et des auteurs se sont penchés sur la question, tel Martin Monestier qui publia il y a quelques années un ouvrage très documenté sur les histoires et bizarreries des poils à travers les âges. Pour une période relativement brève par rapport à celle étudiée par M. Monestier, la carte postale illustrée a jadis apporté sa contribution à la représentation du phénomène, ce dernier constituant un thème de collection à la fois amusant et instructif. Régionalisme : lettres ornées, précasées, Numa Grar et ses suiveurs. Numa Grar, industriel important raffineur de sucre à Valenciennes prit l'initiative en 1847 de faire imprimer des lettres à son en-tête, indiquant la place du timbre de la Poste au recto et au verso pour des cachets de passage ou d'arrivée, emplacements plus ou moins respectés par la Poste! Cette dernière lui fit d'ailleurs savoir qu'elle lui interdisait d'user de ses enveloppes. Elle donné aussi l'ordre de ne pas se préoccuper des emplacements prévus pour le cachets... ! Cela dura pendant environ 10 ans! De 1847 à 1857. La pièce en question : tarif spécial et tarif général. Décryptage : une carte interzone de Djibouti. Les restrictions à l'échange des correspondances entre la France occupée et l'Empire fidèle à Vichy conduisent à étendre aux colonies l'usage des cartes interzones métropolitaines. Y compris à Djibouti, soumise depuis l'été 1940 au blocus allié. Socrate a parlé : Le négoce en question
En cette fin juillet, date à laquelle cette chronique est rédigée, nous avons reçu plusieurs lettres à propos de négociants en timbres. Je vous en livre deux adressées par des lecteurs qui souhaitent rester anonymes. Voici un extrait de la première, l'intégralité étant reproduite dans le Courrier des lecteurs « (…) Il y a pour notre passion trop de négociants incompétents et avides d'argent. C'est une catastrophe. Je me suis fait avoir à mes débuts puis j'ai eu la chance de rencontrer par la suite de bonnes personnes pour faire le moins d'erreurs possible ».
Passons à la seconde lettre : « Il serait sans doute intéressant que vous publiez cet article tiré du Collectionneurs de timbres-poste de 1954, rédigé par Roger North. « Notre petite presse philatélique, par contre, ne nous offre que des propos amers et articles acrimonieux, visant et attaquant presque toujours le commerce de timbres-poste. Et tous ces écrits, tombant sous les yeux du profane, contribuent sans aucun doute à le persuader qu'en philatélie on ne vend que des faux, des truqués, que les négociants sont des voleurs, des escrocs en quête de victimes, et qu'il suffit d'acheter un timbre-poste pour faire une mauvaise affaire. (...)
Il faut comprendre que lorsqu'un marchand achète une collection, par exemple d'un million, il lui faudra des mois et des années pour retrouver son argent, ses frais généraux, ses impôts et tout de même son bénéfice. Il passera des heures et des journées à la détailler, à la présenter, à faire des envois à choix ; cela représentera peut-être mille opérations différentes. Et pour acheter cette collection, comme pour la vendre, il lui faudra faire de la publicité dans la presse spécialisée, éditer et adresser des prix-courants, écrire de lettres, répondre au téléphone, que sais-je… Et tout cela n'est pas gratuit. Il faut aussi faire la différence entre la vente en bloc d'un lot de doubles ou d'une collection de timbres-poste pour une somme importante, et l'acquisition au choix pour de petites sommes d'argent. Les cours fatalement ne sont pas les mêmes (...) ».
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juillet   2014

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Numéro 158 - Juillet-Août 2014 ÉDITORIAL : Bonnes vacances
Si vous partez en vacances dans le Sud Est, plutôt que de prendre l'autoroute, pourquoi ne pas emprunter quelques tronçons de la Nationale 7 ? La Route bleue comme on la nomme aussi vous fera redécouvrir cette douce France qu'évoquait Charles Trenet. La N7 est assurément la route des collectionneurs comme l'a fort bien illustré en mai dernier l'excellente émission diffusée sur France 3 Des racines et des ailes. Voitures anciennes, caravanes, mobilier de camping, motos, publicités murales, beaucoup d'objets aussi à réunir pour se remémorer avec nostalgie ces belles années d'insouciance, celles des Trente glorieuses. La route des vacances peut aussi se revisiter avec les timbres et constitue une thématique intéressante qui se prête particulièrement bien à la Classe ouverte. Si vous vous rendez dans le Sud, n'oubliez pas de vous arrêter dans les musées consacrés à notre passion. Ainsi celui du Luc-en-Provence (...) La N7 s'achève à Menton, à deux pas de Monaco et de son Musée des timbres et monnaies qui mérite lui aussi le détour. (...) Si les îles désertes vous intéressent, je vous donne rendez-vous en juillet et août sur France Inter où j'interviendrai à plusieurs reprises. Je ne connais pas encore mes dates de passage mais vous pourrez retrouver les interviews sur notre site www.timbresmag.com Couverture : le portrait selon Achille Ouvré. Graveur, illustrateur, Achille Ouvré est un artiste pour qui le portrait n'a pas de secrets. Cette science, il l'acquiert en travaillant seul. Il commence par immortaliser les intellectuels de son temps, avec lesquels il sympathise, pour ensuite, grâce au timbre-poste, s'intéresser aux hommes illustres du passé. Son nom apparaît sur une cinquantaine de timbres-poste, et notamment les premiers commémoratifs, témoins d'une période durant laquelle la gravure en taille-douce fait son entrée dans l'histoire de la philatélie. Voici un hommage à un portraitiste et buriniste hors pair. Classique : la variété grande tache triangulaire du 1c Empire dentelé. Nous poursuivons notre série d'articles dédiée aux variétés des timbres classiques de France, avec ce quatrième opus consacré à la variété grande tache triangulaire du 1 centime Empire dentelé. Usage courant : TVP: les carnets se diversifient. Le timbre à validité permanente qui s'est rapidement imposé ans l'univers du courrier a modifié le comportement des postiers et des usagers. Pour les premiers, dans une période où les queues aux guichets s'allongeaient du fait du développement de l'activité bancaire de La Poste, débiter des timbres à l'unité se révélait un mode de vente chronophage et peu rentable. Les timbres restant toujours valables par-delà les changements de tarif, ils incitèrent les clients à acheter leurs timbres en carnets. Ces derniers d'ailleurs avaient changé de « look » dès la Marianne du bicentenaire à 2,30 F. lorsqu'ils furent proposés ouverts et dotés de timbres autocollants. Par ailleurs, consciente de l'affluence dans les bureaux, La Poste y installa de nombreux automates et distributeurs de carnets, qui délivraient des carnets fermés et ouverts, source de grande diversité pour le philatéliste. Les carnets du TVP, une profusion à tiroirs permettant d'ouvrir des collections dans la collection. Thématique : National 7, la route des vacances. Charles Trenet, en 1955, fait entrer dans la légende une route emblématique, la « route des vacances », ou « route bleue », la RN7. « De toutes les routes de France d'Europe Celle que j'préfère est celle qui conduit En auto ou en auto-stop Vers les rivages du Midi Nationale Sept ». A l'époque, il s'agit en effet du chemin vers l'été, puisque la Nationale 7 relie Paris à Menton, à la frontière avec l'Italie, en traversant les paysages qui font la fierté de la France. Les automobilistes en vacances, de plus en plus nombreux à partir des années 1950, alors que la reconstruction porte ses fruits, croisent des paysages et des villages caractéristiques, dont nous allons retracer les formes et les couleurs à travers une large palette de timbres de France. Centenaire : voyage dans les tranchées belges de l'Yser. Durant la Première Guerre mondiale, la Belgique se trouve malgré elle dans une position délicate, coincée entre l'Allemagne, force principale des Empires centraux, et la France, ennemi numéro un des forces germaniques. Alliée à la France et à la Grande-Bretagne, la Belgique va résister à l'envahisseur avec énormément de panache, essentiellement sur le front de l'YYer, fleuve situé à l'Ouest du pays. Au travers de quelques pièces de la collection de M. Slabbinck, qu'il a eu la grande gentillesse de mettre à notre disposition, retraçons l'histoire de ces tranchées creusées en 1914, dans lesquelles les soldats belges, français et anglais ont œuvré de concert pour résister aux troupes allemandes. Ukraine : le destin partagé de l'Ukraine. Tandis que l'actualité nous livre quotidiennement les tiraillements de l'Ukraine, à la limite de l'implosion, voici un bien utile rappel de son histoire, timbres à l'appui. Chronique : timbres des colonies utilsés en métropole et vice-versa. Après la chute de Napoléon III, en septembre 1871, les timbres du type Aigle, destinés aux colonies, mais qui rappelaient par trop l'Empire, sont remplacés en urgence par les timbres utilisés en France, mais non dentelés pour de sordides raisons d'économies. Cela ne suspend pas pour autant l'utilisation, sur le courrier partant des colonies, du 5c Napoléon non dentelé, comme des trois valeurs laurées (1c, 30c, 80c), toutes émises le septembre 1871 Histoire Postale : le difficile rétablissement des liaisons maritimes : d'Alger à la Libération. La flotte de commerce française sort de la Seconde Guerre mondiale réduite de plus des deux-tiers. De plus les navires sont usés par un usage intensif dans les pools interalliés. Il s'en suit une désorganisation durable des liaisons postales entre la France et son Empire. Polaire : les Aléoutiennes ; un véritable défi pour les philatélises ! Autres terres extrêmes du grand Nord, les îles Aléoutiennes, au large de l'Alaska, ne bénéficient pas de la notoriété du Cap Nord que nous avons évoqué dans notre précédent numéro. Presque pas de tourisme ici, dans ce chapelet insulaire désolé à peine peuplé, et donc très peu de courrier postal: un véritable défi pour les philatélistes ! Portugal : l'Estado Novo. La première république portugaise fut suivie par une dictature militaire, la "Ditadura Nacional", de 1926 à 1933. C'est le général Manuel Gomez da Costa qui, le 28 mai 1926, prit le pouvoir, investissant Lisbonne et mettant fin aux activités politiques normales. Sous le joug autoritaire de Salazar le pays dut attendre 1974 et la révolution des Œillets pour que soit restaurée la démocratie. Les timbres témoignent. Cartes postales : Jean Jaures assasiné. Nous sommes le vendredi 31 juillet 1934; il est 21h30. Jean Jaurès achève un bref repas au restaurant du « Croissant ». Cet établissement où il a ses habitudes est situé à l'angle de la rue du même nom et de la rue Montmartre. C'est le quartier de la presse, au cœur de Paris. Le journal socialiste « L'Humanité », fondé par aurès en 1904, est à deux pas, au numéro 142. Autour de lui se trouvent ses plus proches collaborateurs. On discute de la situation internationale, de plus en plus alarmante. Régionalisme : à la recherche des lettres perdues ou à trouver. Quatre estampilles rares... La pièce en question : Via di Mare Décryptage : France Libre : le Fonds Spitfire. Chasseur emblématique de la Royal Air Force à partir de la bataille d'Angleterre, le Spitfire est produit à plus de 22000 exemplaires. Les timbres surchargés pour l'achat de tels appareils sont parmi les émissions les plus attractives de la France Libre. Rencontre : François Farcigny est le nouveau président de la Chambre syndicale française des négociants et experts en philatélie (CNEP). Dirigeant des Editions Farcigny créées par son père, il reprend en 2003 les Editions philatéliques de Paris. Bien connu des habitués du Salon philatélique d'automne dont il est le Commissaire général, actif dans le monde associatif, il est aussi réputé pour son franc parler. Socrate a parlé :
La réponse de la Fédération
Socrate publie la réponse de Claude Desarménien, le président de la F.F.A.P. à sa dernière chronique concernant les bénévoles.
« Cher Socrate, (...) Votre rubrique de juin fait la part belle à un de ces « Yaquas » qui peuplent notre belle planète et bien sûr la planète philatélie. (...) Pour la Fédération, la vraie question a été de savoir s'il fallait réagir à la mauvaise humeur d'un exposant parmi le millier qui anime chaque année les expositions, compétitives ou non. En effet, par exemple en 2013, sur les 512 qui ont été en compétition régionale et supérieure, seulement 3 collections ont fait l'objet de réclamations reçues à la Fédération. Nous ne croulons pas tant mieux sous ces courriers... Le cas présent est trop flagrant : lorsqu'un exposant ne connaît aucun règlement de la compétition, comment peut-il être surpris par le résultat ? Dans la lettre à la Fédération que vous citez, il omet l'essentiel : sa présentation est en réalité une publicité pour un livre qu'il a édité sur l'histoire de l'imprimerie, et qui est mis en vente à côté des cadres de sa collection. A ce titre, elle peut bien jouer son rôle car, même si elle est composée en grande partie de photocopies couleurs, elle reste très intéressante pour le grand public. Il faut préciser que l'exposant avait inscrit cette collection en compétition « Philatélie Traditionnelle », la « Classe Ouverte » ou « Thématique » étant totalement ignorées de sa part...… Ne parlons pas de « la Collection Libre » qui existe aussi?! Se baser sur une appréciation précédente (non communiquée), c'est bien, mais pas tout à fait suffisant... Il aura maintenant le choix entre deux avis : celui du premier jury départemental (qui selon lui est le seul qui peut avoir raison) et celui des trois autres jurés qui ont vu la collection au niveau régional... Bien des choses lui ont été dites....Effectivement, debout, mais pas dans un coin de la salle, plutôt devant sa collection (ce qui est logique, comment faire autrement ?) et les voisines où autant d'exemples positifs que négatifs ont pu lui être donnés. Notre conclusion a été de la conserver telle quelle car elle n'a pas besoin d'être mise en compétition pour bien remplir son rôle publicitaire pour la vente du livre dont elle est l'image. Il est regrettable que cet exposant n'ait pas cru bon présenter son projet à son entourage. Appartenir à une association présente l'avantage de pouvoir prendre des avis auprès de collègues qui ont la compétence et qui peuvent donner de précieux conseils. Je ne connais pas beaucoup de compétiteurs qui se lancent dans une compétition sans en avoir lu les règlements qui la régissent. (...) Nos règlements sont disponibles dans les associations, auprès des présidents de région, auprès des jurés et sur notre site. Lorsqu'ils changent, ils font l'objet d'une publication dans notre revue La Philatélie Française.
Faut-il rappeler que dans toutes les expositions organisées par notre Fédération, il est possible d'exposer aussi sans participer à la compétition ? Certains semblent encore l'ignorer ».
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juin   2014

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Numéro 157 - Juin 2014 EDITORIAL : Le dessous des timbres : le Haut-Karabakh
En mai dernier, après une visite à Bakou en Azerbaïdjan, le président de la République française s'est rendu en Arménie. Il était à Erevan (la capitale de ce pays) vingt ans jour pour jour après l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le feu signé par l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Celui-ci mettait fin à un conflit sanglant qui les avait opposés par les armes jusqu'en 1994. A l'origine de cette guerre : le contrôle du Haut-Karabakh à majorité arménienne qui était rattaché jusqu'à l'éclatement de l'URSS en 1991 à l'Azerbaïdjan.
Les relations entre Bakou et Erevan restent difficiles aujourd'hui. Leur différend porte finalement sur deux conceptions opposées du droit international : l'autodétermination des peuples d'une part et le principe de l'intégrité territoriale d'autre part. Une problématique qui se pose également en Ukraine mais dans un contexte bien différent.
Dans la région du Caucase qui nous intéresse, les timbres servent de support à la communication politique. Celle-ci se cache parfois derrière des sujets en apparence on ne peut plus classiques aux yeux des thématistes. Ainsi l'Azerbaïdjan a émis en 2006 mais également en 2011 plusieurs timbres dédiés aux chevaux (l'un d'eux est du reste en vente en fin de ce magazine). Rien de surprenant a priori sauf que ces chevaux appartiennent à la race du Haut-Karabakh ! Une race certes reconnue par l'UNESCO qui l'a classée au Patrimoine culturel de l'humanité. Mais on ne pourra s'empêcher de voir dans ces émissions une forme de revendication déguisée sur le territoire dans lequel évoluent ces herbivores éponymes.
Le Haut-Karabakh tout comme l'Arménie ne se sont pas en reste pour communiquer. En témoigne une émission commune « Europa » de 2010 pour bien rappeler leur proximité. Les timbres du Haut-Karabakh ne sont pas pour autant validés par l'UPU et PostEurop. La situation postale reflète aussi le contexte politique. Ce pays qui a proclamé son indépendance en 1991 ne bénéficie pas de reconnaissance officielle. Une situation qui pourrait changer, les timbres auront ainsi largement anticipé les décisions des grandes instances internationales. Couverture : le TVP fait sa révolution. Révolution ? Oui, il s'agit bien de révolution. Sous le règne de la Marianne du bicentenaire... de la Révolution, l'arrivée du timbre à validité permanente a été l'Événement postal le plus important de la deuxième moitié du XXe siècle. Un timbre qui n'a pas tardé a s'imposer dans le paysage du courrier, agrandissant son étendue de la traditionnelle présentation en feuille de cent unités à celles de carnets, de roulettes, d'entiers sautant d'une Marianne à la suivante, s'élargissant aux valeurs de l'écopli, puis du tarif international et enfin de la lettre verte mais aussi a des timbres commémoratifs... Le TVP a déjà passé allègrement l'age de la majorité. L'occasion d'un retour aux origines et d'un bilan de sa première version. Entrée des artistes: Louis Boursier, entre gravure héraldique et philatélie. Habile et minutieux, Louis Boursier est un artiste que rien ne prédestinait à une carrière de graveur, domaine qu'il découvre à l'école Estienne en 1991. Jeune, il s'intéresse davantage au dessin et à l'illustration. Prix Gravix de la Fondation de France (2009), Meilleur Ouvrier de France en gravure en modelé (2011), il fait aujourd'hui partie de la nouvelle génération de graveur de timbres-poste. Son talent est très vite reconnu et son nom marque déjà les pages de l'histoire de la philatélie car il obtient, en novembre dernier, le Grand Prix de l'art philatélique pour la réalisation du bloc feuillet « Les Grandes Heures de l'histoire de France ». L'artiste vient de terminer aujourd'hui la gravure d'un diptyque à l'effigie de Jean Jaurès, qui sort en juin. Classique : l'étonnant destin philatélique de la Guyane britannique. Le 17 juin prochain sera vendu par Sotheby's à New York le One Cent Magenta de Guyane britannique, le timbre le plus cher du monde. Le 27 de ce même mois la maison David Feldman à Genève dispersera les autres pièces majeures de la collection de l'Américain John Eleuthère du Pont. Une occasion d'évoquer à nouveau l'extravagante histoire de ce timbre ainsi que les autres émissions de Guyane britannique. Avec cet article, nous débutons un tour d'horizon des Guyanes qui s'achèvera bien entendu avec la Guyane française. Anniversaire : panorama philatélique de la Première Guerre mondiale. La Première Guerre mondiale n'usurpe pas son surnom de Grande Guerre. En effet, 1914 voit éclater un conflit dont l'ampleur est sans précédent. Plus de soixante millions de soldats sont impliqués et la guerre, partie d'Europe, s'étend très vite sur l'ensemble du globe, sur divers fronts. Les raisons de cette guerre sont essentiellement liées aux montées du nationalisme et du communisme, exacerbant les tensions entre les États puissants, qui ont soif d'expansion ou qui veulent préserver leur empire colonial. Les conséquences humaines seront désastreuses et, au sortir du conflit, traditionnellement placé au 11 novembre 1918, les cartes géographiques mondiales seront complètement modifiées, à la suite du traité de Versailles notamment. Retraçons l'histoire des principaux États qui ont pris part à la Grande Guerre en les illustrant par les timbres qui avaient cours au moment du conflit. Histoire : le contrôle postal français durant la Première Guerre mondiale. Durant la Grande Guerre, la surveillance et le contrôle strict des correspondances ont constitué un enjeu de premier ordre, nécessitant une organisation complexe... Collection : le Cap Nord en juin, c'est idéal. Comme toutes les terres extrêmes, le Cap Nord, limite septentrionale du continent européen, attire les voyageurs, même si l'atteindre ne présente plus aucun risque aujourd'hui. Grâce à eux, un trafic postal important est apparu de longue date dans cette région pourtant à peine habitée: les voyageurs aiment laisser des traces de leurs périples et s'en vanter à ceux qui sont restés derrière eux. Une véritable philatélie du Cap Nord a ainsi pris naissance - s'y rajoutant les courriers des deux bourgades qui se disputent le titre de ville "la plus nordique" de l'Europe ! Buzz : l'Origine du Monde ou le timbre défendu. Revenons sur le contexte cette "affaire" dans laquelle une reproduction sur un IDtimbre du tableau de Courbet l'origine du monde a été refusée par La Poste à la Société philatélique et cartophile de Besançon. L'auteur du timbre, Bernard Debrie, nous livre ses réflexions. Espagne : la "Generación" del 1968. Cette période, qui fut particulièrement féconde pour la littérature espagnole, a souvent été appelée, en analogie avec le siècle d'or, le « siècle d'argent», commencé en 1898 et achevé avec le déclenchement de la Guerre Civile en 1936. La première de ces dates marque la perte par l'Espagne de ses dernières colonies, et, en général, la conclusion d'une période de déclin qui avait commencé au XVIIe siècle. Un groupe d'écrivains réagit en essayant de trouver des remèdes pour la régénération de l'Espagne. Chronique : à l'époque du masque de fer. Si, passant par Pignerol non pas le Pignerolle d'Anjou mais en Italie où le nom s'orthographie Pinerolo, vous souhaitez découvrir les lieux où furent enfermés Nicolas Fouquet, le duc de Lauzun et le Masque de fer (ce dernier de 1669 à 1703): vous serez déçu car la forteresse n'existe plus. Mais l'on trouve encore du courrier de l'époque expédié de Pinerolo à Mont-Royal, deux citadelles hors de nos frontières mais néanmoins françaises. Cartes postales : Madagascar souvenirs de la Grande île.. Priorité à l'image, telle est la règle que s'est imposée Luc Monteret en publiant son ouvrage « peuplé » de 823 illustrations dont 700 cartes postales anciennes extraites d'une collection personnelle de cinq mille documents. Excellent carto-philatéliste, l'auteur est fin connaisseur de la Grande Île qu'il fréquente depuis trente-cinq ans. Il s'y et marié. Il y retourne régulièrement. Régionalisme : une lettre de La Commune La pièce en question : ... par exprès (bis). Décryptage : 1945 : Diégo-Suarez-Naval. Ce pli illustre l'ultime épisode du conflit d'influence francoanglais dans l'Océan indien. Diégo-Suarez, au nord de Madagascar, est depuis 1885 le principal point d'appui de la France dans la région. Mais la souveraineté française est remise en cause de 1942 à 1945. Rencontre : Wolfgang Maier, le plaisir de défricher. En ce mois où l'Europe est au cœur de l'actualité, nous traversons ce mois-ci le Rhin vers Munich pour discuter de la collection monégasque de Wolfgang Maier. Socrate a parlé : Et l'on reparle de compétition
C'est un véritable marronnier comme l'on dit dans le jargon des journalistes. Comprenez un sujet qui revient périodiquement comme « Comment maigrir juste avant de rendre à la plage » ou encore « Les régions mystérieuses de France », « Le Paris caché », « L'histoire secrète de la France », « Francs-maçons », etc. Pour la philatélie, la saison des compétitions est-elle de retour ? J'ai tendance à le penser eu égard au courrier abondant qui m'arrive à nouveau.(...)
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Numéro 156 - Mai 2014 ÉDITORIAL : Le dessous des timbres : la Libye.
C'était il y a un peu plus de trois ans, le 19 mars 2011, l'aviation française intervenait en Libye. Il fallut attendre octobre de cette même année pour que la libération de ce pays soit proclamée. La Libye de l'après Kadhafi est dans une situation particulièrement délicate avec notamment l'existence de groupes de rebelles armés rivaux qui sèment la terreur. Ce grand pays qui s'étend de la Méditerranée à l'Afrique subsaharienne n'est en réalité plus gouverné. Il serait au bord de l'implosion avec la quasi-indépendance de la Cyrénaïque où se trouvent les trois quarts des richesses pétrolières. Pour d'autres observateurs, il pourrait être à nouveau question d'instituer une forme de fédéralisme. Des questions qui ne sont pas des surprises pour les philatélistes car une fois encore les timbres sont les témoins d'une histoire complexe. Ils rappellent que la Libye est composée de trois grandes régions dont il est question aujourd'hui : La Tripolitaine à l'ouest avec la ville de Tripoli (actuelle capitale du pays). Elle dépendait de l'Empire ottoman avant de passer sous contrôle italien en 1912. Avant 1910, ces derniers disposaient à Tripoli d'un bureau de poste qui utilisait des timbres italiens non surchargés. A noter que des timbres français eurent cours avec nos Sage, Blanc, Mouchon, Semeuse et Merson. En 1910 une série de timbres italiens surchargés « Tripoli de Barberia » fut émise. Il y eut ensuite pour la Tripolitaine des timbres utilisés pour l'ensemble de la Libye italienne avant que des vignettes spécifiques n'apparaissent en 1923. Lors de la Seconde Guerre mondiale les timbres des troupes d'occupation britanniques sont utilisés avec la surcharge « M.E.F. » de 1943 à 1948. La Cyrénaïque à l'est avec Benghazi. La région est également cédée en 1912 à l'Italie. Sans entrer dans le détail (un article sera consacré à cette ex-colonie i talienne) la Cyrénaïque eut aussi des émissions spécifiques. Le Fezzan enfin avec Sebha. Avant 1943, les timbres de la colonie italienne de Libye sont utilisés. Puis lors de la Seconde Guerre mondiale, la région est conquise par les Français et les Britanniques. Elle est placée sous administration française et c'est ainsi que des timbres italiens et libyens sont notamment mais pas seulement surchargés « Fezzan – Occupation française ». En 1946 sont émis des timbres spécifiques sur lesquels figure la mention « Fezzan – Ghadamès » puis en 1948-49 « Territoire militaire du Fezzan » et en 1950 « Fezzan » et « Territoire du Fezzan » en simplifiant. A noter que Ghadamès est une oasis située au nord-ouest du Fezzan aux confins de la Libye, de l'Algérie et de la Tunisie. Alors territoire militaire français, Ghadamès bénéficia d'émissions spéciales de 1949 à 1956. Si les premiers timbres surchargés du Fezzan atteignent des cotes élevées, ceux émis à partir de 1946 sont abordables à l'exception des blocs spéciaux émis en 1950 et un certain nombre de timbres sur lettres. Une belle collection si le cœur vous en dit que vous pouvez poursuivre en réunissant les timbres des colonies italiennes. Timbres et géopolitique, une autre idée de collections, passionnantes à constituer. Avec ce numéro débute un panorama de l'année 1944 dans le monde qui s'achèvera avec les timbres de la Libération en France. Enfin, à l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale nous publierons à compter de juin, une série d'articles sur ce sujet. Certains seront illustrés de documents exceptionnels que nous avons pu nous procurer. Couverture : Les timbres surchargés des bureaux italiens du début du XXe siècle. Nous continuons ici le parcours des timbres surchargés des bureaux italiens à l'étranger de l'orée du XXe siècle. Après les bureaux de la Méditerranée Orientale continentale,nous allons maintenant nous intéresser aux émissions ces bureaux implantés dans les îles de la région qui sont maintenant rattachées à la Grèce (Crète et Dodécanèse). Anniversaire : 1944, des timbres historiques. Pas à pas, les Alliés grappillent des kilomètres sur les territoires occupés par l'Allemagne et l'Axe. De bataille en bataille, au sud, à l'est et dans le Pacifique, la libération n'a jamais été aussi proche. L'Europe, elle, souffre encore des pertes, déportations, bombardements. Mais ici et là, des soulèvements et mouvements de résistance donnent un peu d'espoir aux soldats. L'histoire s'écrit chaque jour de cette année charnière de 1944, sur le terrain comme sur les timbres... Classique : La variété POSTFS 20 centimes Empire non dentelé au type I. Nous poursuivrons notre série d'articles dédiée aux variétés des timbres classiques de France, avec ce troisième opus consacré à la variété POSTFS du 20 centimes Empire non dentelé au type I. Cilicie : des variétés à l'appel ! A l'issue du premier conflit mondial, les Turcs, alliés de l'Allemagne, signaient l'armistice le 30 octobre 1918. En Cilicie, les militaires français commandés par le général Dufieux, s'installèrent dès décembre après une brève occupation britannique. Le 30 janvier 1919 arriva la Mission Brémond, du colonel Edouard Brémond, chargé d'administrer la région. Sous le contrôle de l'armée, les bureaux de poste utilisèrent dans un premier temps les timbres ottomans trouvés sur place qui furent d'abord surchargés manuellement en mars 1919 puis typographiquement en mai 1919. Après épuisement de ces vignettes, les timbres français prirent la relève. Leur histoire est tout aussi riche en émissions, en variantes et en variétés. Histoire : La Hongrie royaume sans roi, la régence de l'amiral Horthy (1920-1944). Par un traité injuste -le Traité de Trianon de juin 1920- la Hongrie passe de 283 000 km2 à 93 000 km2 et de plus de 18 millions d'habitants à 8 millions. C'est l'amiral Miklos Horthy (1868-1957) qui sera régent de ce royaume sans souverain jusqu'en 1944, tout d'abord partisan de la neutralité puis poussé à l'alliance avec l'Allemagne pour ensuite revenir vers les Alliés. Entrée des artistes : Sarah Bougault ou la nouvelle génération des graveurs de timbres. A la grande joie des collectionneurs, philatélistes, amateurs de l'estampe et, bien évidemment de l'administration des Postes, une nouvelle génération de graveurs fait son entrée, depuis quelques années, dans le domaine de la création du timbre-poste. Parmi les artistes de cette « nouvelle génération » se trouve, à coté de Pierre Bara, Elsa Catelin, Line Filhon et Louis Boursier, la talentueuse Sarah Bougault. La jeune graveuse et illustratrice didactique débute sa carrière à La Poste en 2008. Elle grave aujourd'hui son septième timbre-poste « Locmariaquer », dont l'émission est prévue en juin 2014. Collection : Canada : la série de l'effort de guerre II. La série de l'effort de guerre est l'une des plus appréciée des collectionneurs canadiens. en particulier pour sa qualité d'exécution et ses coins de feuilles numérotés. Le 1 er juillet 1942, quatorze timbres sont émis ; une augmentation de tarif en rajoute cinq en 1943. Chronique : timbres jumeaux et monozygotes. Quand un même galvano donne naissance à deux timbres différents on peut qualifier ces derniers de vrais jumeaux, ou jumeaux monozygotes, puisqu'ils ont même origine et donc même patrimoine génétique de gravure. Même si, comme les cheveux des enfants jumeaux, ils peuvent être de couleurs différentes. Marcophile : Les oblitérations des bureaux annexes sur les premiers timbres surchargés en 1885 et 1886 à SPM. L'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon a toujours été convoité pour sa philatélie caractérisée comme exotique. Né en 1854 le service postal sur l'île de Saint Pierre connait un tournant avec début janvier 1885 I'impression des premières surcharges manuelles. Le volume de courrier étant très faible, les oblitérations de certains bureaux sur les premiers timbres surchargés sont rarissimes... Cartes postales : Henri Boutet : des sujets de charme. L'œuvre graphique d'Henri Boutet ne comprend pas moins de 1200 interventions dans les domaines les plus variés de la création artistique. La liste des journaux et revues et autres supports auxquels Henri Boutet apporte sa collaboration ou qu'il confectionne lui-même est impressionnante. Un collectionneur très averti, M. Jean-Louis Marty, en a dressé une liste quasi exhaustive. On doit également à celui-ci le meilleur inventaire des cartes postales illustrées d'Henri Boutet, une collection qui rend à la femme de la Belle Epoque un superbe et poétique hommage et rappelle en même temps le talent si fin, si personnel de son auteur . La pièce en question : ... par exprès. Décryptage : mise en train.... Ce fragment est de ceux qui apres usage finissent, en principe, à la corbeille. Il se révèle pourtant un témoin authentique du service des ambulants de la Méditerranée entre 1941 et 1 943. Rencontre : Gilles Marion, tout sur les 60 premiers timbres français. Gilles Marion a commencé par collectionner les timbres qui affranchissaient les lettres reçues par ses parents dès l'âge de 7 ans. C'est au Marché aux timbres du carré Marigny alors qu'adolescent il vit à Paris qu'il fait la rencontre de très grands philatélistes. Aujourd'hui, Gilles Marion s'est tourné vers d'autres formes d'échangés et de pratique de la philatélie pour continuer à faire vivre sa passion axée sur les timbres classiques français. Il collectionne « tout ce qu'il est possible de collectionner » sur les 60 premiers timbres français oblitérés: nuances, oblitérations, variétés, paires, bandes, blocs, planchage. Socrate a parlé : Ne boudons pas les manifestations !
D'après ce que l'on m'a dit, il n'y avait pas foule au dernier Salon de printemps à Clermont-Ferrand du 4 au 6 avril derniers. On ne peut que le regretter car les organisateurs qui ont dû beaucoup travailler à sa préparation doivent être déçus. Il faut encourager les bénévoles qui œuvrent pour la philatélie et font un travail remarquable. Ce sont des heures et des journées entières de leurs loisirs qu'ils mettent entre parenthèses et il me semble que cela doit être rappelé. (...) Il est important de se rendre –lorsqu'on le peut – dans les manifestations afin d'assurer leur pérennité. Il ne faudrait pas qu'elles soient à terme uniquement concentrées sur Paris. J'ajouterai que même celles qui se déroulent dans la capitale seront un jour menacées si la fréquentation est trop faible. Notre prochain rendez-vous sera le salon Planète Timbres qui se tiendra 14 au 22 juin 2014 au Parc Floral de Paris. Venez nombreux, il sera d'autant plus joyeux. Je sais qu'un certain nombre de collectionneurs boudent ce salon, jugeant que les animations sont destinées au grand public, pas aux vrais philatélistes. Il y a du vrai mais c'est aller un peu vite en besogne. Pour cette nouvelle édition, il y aura une grande compétition internationale avec pas moins de trente-trois pays européens participants (Albanie, Allemagne, Autriche, Belgique, Biélorussie, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Egypte, Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Irlande, Israël, Italie, Luxembourg, Macédoine, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie) et bien entendu le Championnat de France. Autre manifestation intéressante, celle qui se déroulera à Ypres en Belgique et consacrée à la Première Guerre mondiale. Nos amis belges vous donnent rendez-vous les 12 et 13 juillet prochains. Nous aurons l'occasion de reparler longuement de ces événements dans le prochain magazine. D'ici là portez-vous bien et n'oubliez pas qu'avec l'arrivée des beaux jours, il n'y a pas que la Coupe du monde de football et le jardinage qui comptent !
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avril   2014

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Numéro 155 - Avril 2014 EDITORIAL : Le dessous des timbres : la guerre de Crimée. Au moment où cet éditorial est rédigé, la Crimée demeure un des grands sujets d'actualité avec le récent référendum. Une région du monde que connaissent bien certains phlatélistes et tout particulièrerment les passionnés des classiques de France. La guerre de Crimée qu 'ils collectionnent débute en 1853 pour s'achever en 1856. Elle déclarée par la France et la Grande-Bretagne, à la Russie. Napoleon III qui ne souhaitait pas ce conflit n'avait pas d'autre choix que de le mener. Ce dernier qui dans sa jeunesse revait de s'engager dans l'armée du tsar pour faire la guerre aux Turcs va finalement mobiliser des hommes pour défendre la Sublime Porte ! La Turquie alors surnommée "l'homme malade de l'Europe" n'est plus en capacité de réagir aux ambitions de Nicolas Ier sur ses territoires. Rappelons qu'avant l'implantation de Russes en Crimée, cette terre était principalement occupée par des Tatars intégrés à l'Empire ottoman.
Une partie de cette population fuit actuellement la Crimée comme elle l'avait fait en 1783 sous la tsarine Catherine II après l'annexion de ce territoire mais aussi en 1944, lorsque le Kremlin les accuse d'être les principaux responsables de la collaboration avec la Wehrmacht. L'histoire inlassablement se répète.
Durant ce conflit gagné par la France et la Grande-Bretagne un volume important de courrier circula. Le timbre de France le plus courant qui figurait sur les plis était le 20c Empire no 14, émis quelques semaines après le début officiel du conflit. Nos soldats qui ont été jusqu'a 70 000 ont écrit. En Crimée même, la poste de l'armée d'Orient disposait outre du bureau du Quartier général, de ceux de la Garde impériale et de Kamiesch et de trois bureaux de Corps d'armée ainsi que seize bureaux divisionnaires. Il est intéressant de noter qu'à l'époque, le conflit dépassait largement les frontières de la Crimée. Il se déroula aussi en mer Baltique, en mer Blanche mais egalement dans le Pacifique. Trois campagnes maritimes y ont été conduites avec pour objectif de bloquer les ports russes de la côte sibérienne et de l'Alaska. Le Piémont-Sardaigne était aussi venu en renfort des troupes françaises et britanniques ce qui donne un intérêt supplémentaire à cette collection passionnante, sans parler du courrier turc et de ses marques postales. La première émission date en effet de 1863. Il va sans dire qu'elle comporte des pièces rarissimes et les plus belles ont ete réunies par un Français en la personne de François-Xavier Piat.
Si le grand public ignore tout de l'aventure de nos classiques en Crimée, il connaît en revanche à Paris le boulevard Sébastopol et le pont de l'Alma avec son zouave. Durant la bataille de l'Alma qui s'est déroulée le 20 septembre 1854, ces derniers jouèrent un role décisif. A cette epoque apparaît le télégraphe, un concurrent sérieux pour la lettre et le timbre qui n'en était qu'à ses balbutiements L'Intemet de ce milieu du XIXème en sorte. Cilicie : des surcharges en rafales. En philatélie, les guerres sont les périodes les plus intéressantes à collectionner, les conséquences sur le courrier étant abondantes en changements. Et puis à l'histoire s'ajoutent les histoires et les anecdotes liées aux timbres de ces temps troublés, anecdotes qui, hors le contexte dramatique des événements, font tout le charme de la philatélie. Ainsi en est-il des péripéties des timbres surchargés de Cilicie. La collection des timbres de l'occupation militaire française en Cilicie peut paraître au premier abord complexe et hermétique, mais ceux qui s'y sont plongés y ont trouvé d'heureuses surprises et en ont retiré bien des satisfactions. Dès les premières émissions des timbres de l'Empire ottoman surchargés sous le contrôle de l'armée française, les philatélistes se sont passionnés pour ce genre de vignettes, jusqu'à se ruer sur les stocks, sans doute aussi avec quelques arrière-pensées spéculatives.
Des émissions que l'on retrouve en grand nombre sur le marché, et qui ont aussi fait le bonheur des faussaires. Contrairement aux timbres isolés ou en blocs, ceux sur lettres non philatéliques sont plus rares et bien sur très recherchés, vu leur intérêt en histoire postale, permettant de les placer dans leur contexte géographique et de déterminer leur jour de mise en service réel. Canada : la série de l'effort de guerre. Le 1er juillet 1942, le Canada émet une série courante dont l'objectif est de souligner ses efforts pour apporter aux Alliés un appui en matériel, munitions, nourriture, entraînement... Cette émission retient l'attention par la qualité de sa conception, mais aussi quelques approximations dues aux contraintes du temps Le cinéma de plus en plus présent dans les carnets du monde entier. Il y a une dizaine d'années, nous avions évoqué dans ces colonnes les publicités concernant le cinéma sur les carnets français des années 1930. Mais qu'en est-il du cinéma sur les carnets étrangers? Peu de collectionneurs cumulent la double spécialisation de la thématique cinéma et du carnétisme. Nous allons voir qu'il y a pourtant beaucoup à faire, et que la recherche de ce qui ressemble parfois à celle d'une aiguille dans une botte de foin est souvent bien plus passionnante que celle des vignettes thématiques multicolores modernes. Henry Cheffer (1880-1957). Apres avoir rendu hommage a Henry Cheffer dans un premier article sur le thème des premiers timbres-poste gravés, paru en février 2014, voici la suite de la vie et de l'oeuvre de l'artiste. Cette seconde étude prendra la forme d'un voyage initiatique à travers la riche collection d'épreuves et de dessins récemment acquise par l'Adresse Musée de La Poste de Paris. Elle est enrichie par les propos d'Alain Robert, petit-fils du graveur, qui est à l'origine de cette acquisition, et démontre, encore une fois, toute la richesse des créations philatéliques et l'évolution des méthodes de travail d'Henry Cheffer Le 10 centimes Empire : le royaume des oblitérations. Le coup d'état de Louis-Napoleon Bonaparte, le 2 décembre 1851, validé par le plébiscite de 1852, met fin à la IIe République et donne naissance au Second Empire. La mention qui figure sur les timbres évolue elle aussi en conséquence et un an plus tard, fin 1853, apparaissent les premières émission libellées « Empire Franc. ». Repris sur la base du 10 centimes République, le 10 centimes Empire est l'une des premiéres valeurs impériales a voir le jour dans les Postes du fait de son usage très courant, seul ou en complément. Connaissant deux types, le non-dentelé est réémis en 1862 avec une dentelure cette fois. Entre 1853 et 1867, non moins de six cents millions d'exemplaires sont écoulés, sur des courriers de types très variés. Cela en fait un classique idéal, et abordable pour étudier les diverses oblitérations de la période impériale. L'empereur Charles Quint, héritier de 17 couronnes. Durant le règne de Charles Quint, l'Espagne est au sommet de sa puissance, suite à une intense politique d'alliances matrimoniales, qui a réussi à faire de Charles l'héritier de plusieurs dynasties. Evoquons la vie de ce célèbre souverain timbrifié à de nombreuses reprises non seulement par la poste espagnole mais dans le monde entier. Une lettre, ça se lit ! Pour l'expéditeur d'une correspondance l'important se trouve à l'intérieur ; d'autant qu'il ne peut préjuger des marques d'acheminement. Pour le collectionneur, c'est d'abord l'extérieur qui compte, et cela lui fait bien souvent négliger le texte: car il faut déplier et lire. Alors que ce texte, à défaut de révélation historique ou de signature d'un grand homme, peut néanmoins lui réserver une agréable surprise. Cartes postales : Vive le Québec, vive le Canada. « Vive le Québec libre ». C'est par cette phrase inattendue lancée avec force le 24 juillet 1967 du haut du balcon de l'Hôtel de Ville de Montréal que le général De Gaulle concluait son discours à la population. Il venait de visiter l'Exposition universelle en compagnie du Premier ministre du Québec, M. Lionel Johnson Ce slogan fracassant, acclamé par les indépendantistes, ne fut pas du goût du gouvernement canadien et les relations entre la France et le grand pays nord américain allaient en souffrir durant un certain temps. Décryptage. Alger : les télégrammes officiels. Du débarquement allié en Afrique du Nord de novembre 1942 à mai 1943, deux légitimités françaises s'affrontent dans le camp allié A Alger, I'héritier de Vichy, I'amiral Darlan jusqu'à son assassinat le 24 décembre 1942, puis le général Giraud font obstacle à De Gaulle. Enfin, avec la réunification de l'Empire, Alger devient la capitale de la France combattante. Le contrôle des communications postales et télégraphiques est un enjeu essentiel. Rencontre : Maurice Perry, d'une collection à l'autre. Maurice Perry est originaire de Forges d'Orlu. Après avoir travaillé dans l'industrie textile, il est actuellement à la retraite. Aujourd'hui son domaine de prédilection est les timbres personnalisés, sur lesquels il vient de publier un recueil qui compte palier la rareté de la documentation sur le sujet. Mais notre collectionneur a aussi beaucoup investigué auparavant du côté des oblitérations Daguin... Socrate a parlé : Il donne en fait la parole à ses lecteurs qui parlent de leur indignation face au nombre élévé d'émissions philatéliques et qui expliquent avoir renoncé avec amertume à l'acquisition des nouveautés pour se recentrer sur d'autres sujets plus passionnants encore (les timbres gravés et les graveurs, les couvertures de carnets d'usage courant ,..)
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mars   2014

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Numéro 154 - Mars 2014 ÉDITORIAL : Le dessous des timbres. [Note de Coppoweb : Éditorial intégralement reproduit ici] Argentine : En mai dernier, j'évoquais les timbres émis par les îles Falkland dédiés au référendum demandant aux électeurs s'ils souhaitaient ou non demeurer sous influence britannique ? Comme l'on sait, nos ex Malouines sont toujours revendiquées par l'Argentine qui n'a pas apprécié cette consultation dont le résultat était cousu de fil blanc. J'évoquais alors une possible riposte de la poste d'Argentine avec une nouvelle émission de timbres rappelant – comme en janvier 1936 – que ces fameuses îles leur appartiennent. Finalement ce sont d'autres timbres argentins qui font polémique comme l'évoque dans son blog le journaliste au Monde Paulo A. Paranagua : «En Argentine, la propagande gouvernementale sur des timbres suscite la polémique » La parution d'une série de 19 timbres a suscité le buzz sur les réseaux sociaux et sur Internet en Argentine. La poste a décidé de célébrer les dix ans du couple Nestor et Cristina Kirchner au pouvoir en reprenant les principaux thèmes de la propagande gouvernementale. La série rappelle la fin de l'impunité des militaires, les aides sociales, la gratuité du football à la télévision, le mariage pour tous, entre autres.
Ce déferlement de propagande a provoqué des réactions d'indignation et des sarcasmes. « Comment faire confiance à des gens qui insistent avec pareil endoctrinement sans se rendre compte qu'il provoque le rejet ? », s'est demandé le cinéaste Juan José Campanella sur son compte Twitter. La réponse n'a pas tardé, avec une série fictive de timbres de la « République bananière d'Argentine », qui évoque à son tour la corruption, l'inflation, les accidents ferroviaires ou encore d'autres travers de la décennie kirchneriste ».
Décidément, le timbre est d'actualité puisque Julie Graziani, porte-parole du collectif « Ensemble pour le bien commun », interpellait récemment François Hollande en ces termes?: « Monsieur le président de la République, supprimez ce timbre à l'effigie d'une Femen ! (…) Nous vous demandons solennellement de faire retirer le timbre dit “Marianne de la Jeunesse”, que vous avez personnellement choisi puis dévoilé à l'Élysée le jour de la fête nationale et qui, de l'aveu même de l'un de ses auteurs, Olivier Ciappa, a pour modèle Inna Shevchenko, la fondatrice des Femen ». La corédactrice de la pétition adressée au pape François dénonçait le malaise des catholiques de France.
La polémique rebondit à nouveau avec une réplique des Femen menaçant François Hollande qu'une tempête allait s'abattre sur lui. Elles accusent le gouvernement de « céder à toutes (les) exigences » de « la Manif pour tous et autres moutons de la colère ». Un retrait (totalement improbable) de ce timbre contribuerait à de nouvelles actions. Il est vrai que l'Ukrainienne Inna Shevchenko avait applaudi son émission en des termes que chacun appréciera : « Désormais, tous les homophobes, extrémistes et fascistes devront lécher mon c..l pour envoyer une lettre ! ». Ce magazine n'a pas pour vocation de prendre parti mais je trouve très intéressant de constater que le timbre ne laisse pas indifférent et qu'il demeure un vecteur de communication fort malgré la toute-puissance d'Internet. Couverture : Les roulettes victimes de leurs chutes. Les roulettes ont les faveurs des collectionneurs, mais leur étude philatélique en tant qu'usage courant est passablement réduite. Contrairement aux timbres de feuilles ou aux carnets, ces timbres conditionnés en rouleaux destinés aux distributeurs automatiques ne comportent pas les précieuses indications de service, numéro comptable, presse et date d'impression, qui permettent l'identification des tirages, très utile pour déterminer la durée de fabrication de la vignette, donc sa rareté, mais aussi la durée de vie d'une variété ou d'un papier particulier spécifiques à chaque période d'impression. Pour les timbres de roulette, seuls quelques indices, tels la gomme, la nature du papier permettent de les distinguer arbitrairement dans la production. Les indispensables indications de service sont en effet chutées lors du découpage en bande! des feuilles sans fin. Les timbres de roulettes sont victimes de leurs chutes ! Martin Mörck : la gravure : une vraie passion. Né en 1955, Martin Morck, Norvégien de naissance, Suédois et vivant ponctuellement au Danemark, est aujourd'hui de loin l'artiste graveur de timbres le plus reconnu mondialement. Il est en effet l'auteur d'environ 800 timbres-poste et travaille pour une vingtaine d'administrations postales ce qui lui procure la deuxième place, en termes de production philatélique, après le légendaire graveur Czeslaw Slania (1921-2005). C'est aussi un artiste complet et bien que le timbre constitue la majeure partie de sa création, il se consacre de plus en plus à la réalisation de ses propres ouvrages, à l'illustration ainsi qu'à la peinture. Sa passion pour la gravure et le souci de la transmission des savoirs, le mènent jusqu'en Chine où, depuis plusieurs années, il enseigne et forme une nouvelle génération de graveurs taille-douciers. Histoire : la Roumanie durant la Première Guerre mondiale. A la suite de la guerre de Crimée (1854-1856) et dans le sillage de l'éveil des nationalités dans toute l'Europe, les principautés de Moldavie et de Valachie s'unissent donnant naissance à la Roumanie moderne et indépendante reconnue au Congrès de Berlin en 1878. A la fin de la Première Guerre mondiale après maintes péripéties le Royaume atteint 295 049 km2, c'est la « Grande Roumanie ». Un chapitre essentiel de l'histoire de la Roumanie que nous racontent les timbres. Classique : la variété Grande Tache du 25 centimes Cérès dentelé au type I. Nous poursuivrons notre série d'articles dédiée aux variétés des timbres classiques de France, avec ce deuxième opus consacré à la fameuse Grande Tache de juin 1872 du 25 centimes Cérés dentelé type I. Chronique : des taxes en timbres-poste calculées au centime près. Le 1 er janvier 1849 le destinataire doit régler l'éventuelle insuffisance d'affranchissement de la lettre qu'il reçoit. Le 1 er juillet 1853, pour les seules relations de Paris pour Paris, l'affranchissement préalable bénéficie d'un tarif préférentiel: c'est la « Prime à l'affranchissement » Le 1 er juillet 1854 cet avantage est étendu aux relations territoriales de bureau à bureau. Le 1er janvier 1863 extension de la prime à la poste locale de province. Etude : Les timbres surchargés des bureaux italiens du début du XXe siècle (II). A partir de la fin de la première décennie du XXe siècle, l'administration postale italienne décida de généraliser l'apposition de surcharges propres à chacun de ses bureaux à l'étranger, comme elle l'avait fait à Constantinople. Cela donna lieu à toute une série d'émissions en parallèle qui firent le bonheur des collectionneurs italiens... et le malheur des spéculateurs, puisque comme pour les colonies françaises, cette mesure permit de mettre fin définitivement à la spéculation sur le cours des monnaies locales grâce à l'achat de timbres-poste à un endroit, et leur revente à un autre. Evasion : Posta Tanzania. L'Afrique orientale est peu connue des Français qui n'identifient pas spontanément la Tanzanie comme destination. Si Dar-es-Salam évoque peu, les images commencent à surgir avec Zanzibar : île d'Orient, ruelles telles des souks et plages à perte de vue... Pour les philatélistes, c'est une histoire postale de plus de 100 ans. ils peuvent aussi découvrir la philatélie tanzanienne contemporaine, aux couleurs de ce pays. Cartes postales : God save the Queen. L'invention en Angleterre du premier timbre-poste au monde, le 10 janvier 1840, avec le juvénile profil de la reine Victoria sur deux vignettes, l'une noire à 1 penny, la seconde marron à 2 pence, ne fut pas pour Sa Majesté le fait marquant de cette année-là. Mariée un mois plus tard à son cousin germain le prince Albert de Saxe Cobourg Gotha, la souveraine donnera naissance le 21 novembre suivant à Victoria Adélaïde Marie Louise, première d'une lignée de neuf enfants. La pièce en question : le franc-or : une référence internationale. Le 3 septembre 1952, date d'expédition de cette lettre insuffisamment affranchie de France pour les Etats-Unis, le port d'une lettre ordinaire, dans le régime international, est fixé depuis le 1 er mai 1951, à 30 francs jusqu'à 20 grammes et la surtaxe aérienne, pour l'Amérique du Nord, à 23 francs par 5 grammes depuis le 15 mai 1950. Régionalisme : les marques postales de l'ancienne France. Décryptage : les liaisons maritimesen Extrême-Orient occupé. Ce pli, expédié par voie de surface de Shanghai à Hanoi, rappelle que des liaisons maritimes régionales sont maintenues entre l'Indochine et ses voisins, jusqu'au début de 1942, y compris par des paquebots français bloqués en Extrême-Orient. Rencontre : Thierry Derosne : le plaisir d'évoluer en terrain inconnu. Thierry Derosne, chimiste, est né dans le Nord. Adolescent, il commence à collectionner avec ses frères. Il démarre comme la majorité des philatélistes par des collections classiques, par thématiques et du plus récent au plus ancien. Du fait de l'inflation d'émissions, ce mode de fonctionnement se révèle de plus en plus coûteux et pas forcément valorisant. Thierry Derosne prend alors le tournant fondateur de sa pratique philatélique, que nous présentons ici. Socrate a parlé : Il donne la parole à ses lecteurs. [Note "coppoweb" : Ces deux lettres paraissent suffisament éloquentes et pleines de bonnes idées pour être reproduites intégralement]. "De Gilbert Duhot de Guadeloupe : « Je suis comme vous, je ne comprends pas que l'on arrête de collectionner en raison de déceptions concernant les émissions de timbres d'un pays. Je pense que certains confondent collection et accumulation ou achat simple de nouveautés et, étant déçus, ne peuvent pas trouver une autre orientation. J'ai collectionné les timbres de France et j'ai arrêté parce que c'était devenu une routine se limitant aux achats de nouveautés, mes moyens financiers concernant les anciens ayant trouvé leurs limites. J'ai donc vendu « à la pièce » pour m'orienter vers certaines Colonies Françaises (pardon : ex !) où on peut trouver de très, très beaux timbres à des prix abordables. Les variétés sont intéressantes à chercher et les oblitérés demandent de la patience. Les aspects historiques sont passionnants et les articles réguliers sur Timbres Magazine en font bien l'écho. De plus, concernant le débat sur la pléthore de nouveautés, ces pays (au sens philatélique du terme) ont l'avantage de ne pas en avoir à moins de prolonger sur les Républiques. On peut aller ensuite vers les entiers, les fiscaux, etc. J'ai 65 ans et je trouve mon avenir philatélique bien ouvert…
Ceci dit, si le « vrai » philatéliste peut et doit faire partie de la communauté (club, lecture de la presse, lecture des livres spécialisés), il n'en reste pas moins, in fine, que sa collection est toute personnelle et que le partage des émotions est parfois difficile. Bonne continuation dans vos œuvres philatéliques ». De Roger Tailhan : « C'est toujours avec le même plaisir que j'ai lu votre chronique de novembre dernier. Je n'ai pu écouter les émissions que vous mentionnez [les passages à la télévision et à la radio de Gauthier Toulemonde]. Je suis d'accord avec vos propos même si ce n'est pas le cas pour tous vos articles précédents. En effet je pense que la philatélie souffre d'un manque de « démocratisation ». D'une part en raison de la complexité d'impression des timbres, de la représentation pitoyable de certains, du nombre émis etc. D'autre part des pièces présentées lors des expositions, du compte-rendu de celles-ci dans la presse… Concernant la deuxième partie, lorsque l'on visite une exposition philatélique et tout particulièrement au niveau national, on voit des documents rares, introuvables, inabordables (hors de prix), enfin tout ce qui rebute d'entrée une personne qui souhaiterait commencer une collection. A ce sujet, j'ai eu le plaisir de visiter l'exposition philatélique de Castelnaudary lors de la Fête du timbre. Là, j'ai eu la surprise de voir des timbres et des documents que l'on voit souvent dans les salons multi collections. Les descriptions étaient succinctes et concises.
En fait, des présentations qui pourraient être à ma portée. Car c'est bien de cela dont il s'agit, pour rêver, il faut pouvoir envisager d'être en mesure de participer un jour...
En outre je reproche à la presse philatélique de parler plus des manifestations, comme s'il fallait soigner l'ego de quelques « pontes » et jamais de reproduire une présentation (avec l'accord de son auteur). Dès lors, comment voulez-vous intéresser les jeunes ? Un supplément au magazine pourrait comporter une présentation sur ce thème. Cela aurait l'avantage de montrer (ce qu'il faut faire) et de former (remarques sur des points particuliers). Car même si les philatélistes n'exposent pas, cela les aiderait à mettre en valeur leurs collections. De plus, la thématique est la grande oubliée des catalogues (à quelques exceptions près), la parution d'un supplément annuel (ou un hors-série) comportant tous les articles de presse parus sur un thème serait très certainement appréciée ». Il y a beaucoup à dire sur cette dernière lettre, j'aurai l'occasion d'y revenir."
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février   2014

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Numéro 153 - Février 2014 EDITORIAL : Nous recevons toujours un courrier abondant dans lequel vous nous demandez d'identifier vos timbres. Il est vrai que ce n'est pas facile dans certains cas car les postes n'ont pas toujours respecté – loin s'en faut – les consignes de l'UPU malgré le fameux article RE 1402 qui stipule « Les timbres-poste et les marques d'affranchissement postales doivent porter l'indication du pays d'origine en caractères latins. Ils doivent porter l'indication de leur valeur d'affranchissement soit en caractères latins, soit en chiffres arabes ». Couverture : Henry Cheffer (1880-1957) et les premiers timbres gravés en taille-douce. Le nom d'Henry Cheffer, graveurs hors pair, auteur de plus de 380 timbres-poste pour la France et l'étranger fait aujourd'hui partie des grands noms de la philatélie française. Nombreuses sont les publications honorant sa vie, son œuvre mais peu d'entre elles évoquent ses méthodes de travail à une période faite de doutes et de tâtonnements, durant laquelle la gravure en taille-douce fait son entrée en philatélie. Aujourd'hui L'Adresse Musée de La Poste de Paris enrichit ses collections par un ensemble unique, composé de plus de mille pièces : épreuves d'état et d'atelier, esquisses mais aussi dessins de timbres-poste gravés de l'artiste. Apres avoir honoré sa Marianne dans une série d'articles parue de juin à août 2012, nous revenons ainsi sur son œuvre gravée du temps des premiers timbres imprimés en taille-douce, étude qui permettra de mieux comprendre le savoir-faire et les conditions de création des figurines des années 1920 et 1930. Usage courant : l'A.B.C.D. du changement de tarif. Le TVP, timbre à validité permanente, vient de passer le cap de ses vingt ans et est à présent entré dans les mœurs postales. L'arrivée le 19 avril 1993 de ce « timbre ticket de métro », comme on l'a appelé dans un premier temps, a permis de simplifier la vie tant des clients de La Poste que de l'imprimerie de Périgueux et des guichetiers lors des changements de tarif. Sa version définitive, pourtant, ne s'est imposée qu'après des expériences ponctuellement réussies mais peu convaincantes sur le long terme : celles des timbres aux valeurs faciales alphabétiques. Seuls les philatélistes semblent avoir trouvé leur compte dans l'étude de ces timbres de transition qui, malgré leur tirage de courte durée, leur ont offert quelques belles variétés. Histoire postale : Canada : cartes de remerciement Thanks for the cigarettes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, un système élaboré permet d'acheminer en Europe des cigarettes offertes par leurs concitoyens aux militaires canadiens. En retour, les donateurs recoivent des cartes de remerciement. Aujourd'hui, ces documents revêtus de toutes sortes d'oblitérations de la poste aux armées, de marques de vaguemestres ou de navires sont très appréciés des philatélistes Etude : la difficile carrière des dirigeables rigides américains des années 1930. Durant la Première Guerre mondiale, l'utilisation par l'armée allemande des dirigeables rigides, les Zeppelins, avait frappé les Alliés. Certes, nombre d'entre eux furent abattus par les « plus lourds que l'air », les avions, surtout vers la fin de la guerre, mais leur efficacité pour un certain nombre de missions spécifiques avait été remarquée. Polaire : du Commandant Charcot au Tottan. Suite et fin de notre interview d'Yves Vallette, pionnier des Expéditions polaires françaises. Après une première tentative pour rejoindre la Terre Adélie, le Commandant Charcot y parvient enfin en janvier 1950. Le 8 février le navire quitte le grand Sud, l'aventure des « onze polaires » débute. Thématique olympique : 2014 année olympique. Si plusieurs événements importants ont ponctué 2013, à la grande satisfaction des nombreux collectionneurs olympiques, 2014 sera une « année olympique » avec les Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi en Russie. De plus, 2014 est aussi une année-anniversaire : en 1924, il y a 75 ans, se déroulaient les premiers Jeux Olympiques d'hiver à Chamonix et les Jeux Olympiques d'été à Paris. Chronique : des lettres "similaires" mais non pas "pareilles". « Les bureaux de poste français à l'étranger sont des bureaux identiques à ceux de France. Il y a donc des bureaux de Direction et de Distribution » (Jean Pothion 1982). Evidemment il ne s'agit pas de colonies mais de territoires français à l'étranger. Cartes postales : petite visite à Francisque Poulbot au seuil de la Grande Guerre. On connait bien ses gamins des fortifs, aux limites nord de Paris, si drôles, si vivants, si sympathiques, débraillés, mal peignés et pataugeant dans les caniveaux, ainsi que les cartes très célèbres qui les présentent. Avant guerre, les cartes de Poulbot sont rares et fort cotées. Petit album. La pièce en question : ... du cuarto au centimo. Le 5 août 1859, la France signe avec l'Espagne une nouvelle convention exécutoire le 1 er février 1860. A cette date, l'administration postale espagnole, qui n'a pas encore adopté le système décimal, utilise encore, en particulier pour l'établissement des tarifs postaux, les anciennes unités de poids et de monnaie : notamment l'adarme, qui correspond 1,797 gramme et le cuarto qui vaut 3,096 centimes. Régionalisme : Les marques postales de l'ancienne France. Postiers maladroits (?) et collectionneurs avisés. Décryptage :Saintes-Maries-de-la-Mer Radio. En 1930, les PTT créent la lettre radiomaritime, formule économique transmise par TSF entre les navires en mer et une station à terre. Rencontre : Jacques Rabillé : la passion de défricher. Né en Vendée, Jacques Rabillé s'intéresse tôt à la philatélie car son père possède un immense carton où il garde toutes les enveloppes qu'il reçoit. Un jour, sans crier gare, comme on tomberait dans une marmite de potion magique, Jacques commence à explorer le contenu de cette boite et tombe amoureux des timbres qui s'y trouvent. Il est particulièrement séduit par un timbre sur la colombophilie et cette étincelle allume le feu d'une passion encore bien vivante. Socrate a parlé : Comme je disais dans ma dernière chronique : collectionner, c'est choisir. Depuis que la philatélie existe, les collectionneurs n'ont jamais cessé de le faire. Il existe encore de nombreux amateurs de nouveautés et s'ils continuent, c'est que la politique de Phil@poste ne leur pose pas de problème particulier. Ce choix, je le respecte.
Le vrai problème depuis les années 2 000, c'est qu'un certain nombre de collectionneurs ont arrêté purement et simplement la philatélie à cause du trop grand nombre de timbres émis en France et ce choix, je ne le comprends pas. L'univers des timbres est suffisamment riche pour que l'on puisse s'orienter vers d'autres collections et notamment remonter dans le temps. Si l'on veut rester dans la collection de France, il n'aura échappé à personne que le prix des semi-modernes et même des classiques est bien plus abordable que dans le passé. Alors pourquoi s'en priver ?
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Timbres Magazine
janvier   2014

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Numéro 152 - Janvier 2014 ÉDITORIAL : Des matins qui chantent. Il paraît que les naufragés - volontaires ou non - reviennent souvent neurasthéniques de leur île déserte. Après quarante jours passés sur la " mienne - en Indonésie, c'est exactement le contraire. Si à mon retour je n'ai guère trouvé l'actualité en France réjouissante, elle n'a nullement entamé mon enthousiasme et cette envie perpétuelle de faire bouger la philatélie. Peut-être faut-il être éloigné physiquement des timbres pour mieux les apprécier à son retour. Ne comptez donc pas sur moi en cette fin d'année pour dresser une longue liste de ce qui ne va pas. Sans ignorer les problèmes que rencontre la philatélie, regardons vers l'avenir. Grâce à l'expédition Web Robinson, nous avons pu l'évoquer dans les médias, tout comme votre magazine En répondant à de nombreuses interviews à la télévision, à la radio, dans la presse écrite et sur Internet, j'ai pu toucher un public dépassant largement le million de personnes. Bien entendu, elles ne vont pas toutes se mettre à collectionner les timbres mais on peut raisonnablement penser qu'un certain nombre s'y intéresseront dans les mois à venir Encore faut-il les accompagner et cette tâche incombe à chacun d'entre nous. Rétrospective des timbres de France émis en 2013. Avec un budget pour les nouveautés de près de 360 € le millésime 2013 est en hausse par rapport à celui de l'année précédente (248 €). L'arrivée de la nouvelle - Marianne, déclinée en timbres, carnets et blocs, a fait augmenter la note.
En ce qui concerne l'ensemble des produits disponibles hors du circuit traditionnel de distribution, on notera la hausse globale de la facture 2834 € (700 € en 2012). Si le coût des autocollants d'Entreprise s'est envolé cette année (2317 €), ce n'est pas le cas des collectors avec 413 € contre 517 € en 2012. L'introduction du tarif Lettre verte 20g dans une bonne partie des émissions, plus nombreuses cette année de 20 %, a fait baisser le total. Avec autant d'émissions en 2013 qu'en 2012, les souvenirs philatéliques n'ont coûté cette année qu'un peu plus de 100 € contre le double l'an passé. Collection dédiée a courrier des touristes. D'intéressantes nouvelles vignettes pour les touristes. En 2012 et 2013, la Poste suisse a vendu des "vignettes pour les touristes" )) en Italie et en Espagne. Les cartes postales revêtues de ces vignettes sont récoltées et acheminées en Suisse par avion, puis distribuées aux destinataires. Une pratique qui n'est pas nouvelle mais qui a été dénoncée par la Poste italienne. Etude. Les timbres surchargés des bureaux italiens du début du XXe siècle. A l'aube du XXe siècle, l'Empire ottoman jetait ses derniers feux, et était fort affaibli. Tout comme la France, l'Autriche ou l'Allemagne, l'Italie en profita pour installer ses propres services postaux dans un nombre de plus en plus important de comptoirs de ce que l'on appelait alors le « Levant » - puisqu'il s'agissait de l'Est de l'Europe, là où le soleil se lève. Chronique : petites histoires insolites de nos lettres anciennes. Devant Belgrade. Ici pas de timbre-poste, de marque au tampon, ou de parcours exceptionnel. Seulement une lettre, datée, signée et à destination de « Monsieur de Marant, capitaine au régiment royal artillerie en garnison à Strasbourg » Les locaux font de la résistance. Ils sont trois, ils viennent de dépasser leurs vingt ans et caracolent toujours sur le chemin des bonnes valeurs. Les carnets Figeac, Marseille et Mulhouse ne sont pas des carnets privés, ces carnets fabriqués par des associations philatéliques ou touristiques. Ils sont de véritables produits postaux qui ont été vendus de façon officielle et régulière dans les bureaux. Réalisés pour des raisons différentes, ils n'ont en commun que leur Marianne, La Marianne du bicentenaire créée par Louis Briat et le fait d'avoir été « confectionnés » localement. Un trio de semi-officiels, atypique dans l'histoire de la philatélie moderne. Classiques : La variété grand C du 1c Empire dentelé. Nous vous proposons une nouvelle série d'articles dédiée aux plus fameuses variétés des timbres classiques de France. Nous tenterons d'expliquer l'origine de ces variétés et de comprendre quels sont les éléments qui font que ces variétés sont plus ou moins rares. Premier opus avec le grand C du 1 c Empire dentelé. Histoire postale. 1940-1942 : Les voyages maritimes spéciaux. Les voyages Marseille-Extrême-Orient contournant l'Afrique par le Cap se poursuivent en 1941, limités dès 1942 à Madagascar. Les conditions sont éprouvantes, l'arraisonnement possible, l'acheminement du courrier incertain. Classiques du Maroc. L'intérêt prématuré porté aux cachets Makhzen. Ou comment l'on découvre que le virus de la collection des cachets Makhzen a frappé très vite les amateurs, peu de temps après l'apparition de la poste makhzen à la fin du XIXe siècle. Mail art. La Suisse en 26 cartes postales insolites. La Suisse comme vous ne l'avez jamais vue, canton par canton, en un puzzle original de cartes dessinées à la main que l'on doit à la plume et à la facétie de Claude Vallin. Cartophilie. Les cartes postales de la grande guerre. Des centaines de millions de cartes postales illustrées furent imprimées et diffusées durant la Première Guerre mondiale et constituèrent un formidable instrument de communication et de propagande. Un très grand nombre de ces petits rectangles de carton a été conservé. Notamment par les collectionneurs. Beaucoup de ces cartes sont restées en très bon état bien qu'elles aient près d'un siècle. La pièce en question. Deux lettres néanmoins acheminées par avion. Pour être acheminées par la voie aérienne, les correspondances doivent comporter, obligatoirement, au moins le montant de la surtaxe aérienne exigible. Les objets ne correspondant pas à ces conditions sont acheminés par la voie ordinaire si l'expéditeur ne pour en compléter l'affranchissement. Décryptage : un pli de surface ouvert trois fois. La Turquie dispose de plusieurs points d'échange avec le camp allié du côté de l'Irak et de l'lran, toutefois le centre de gravité du pays est à l'ouest. C'est pourquoi ses dépêches sont principalement acheminées via la Syrie. La France libre y exerce son contrôle postal. Rencontre avec Jean-Paul Droger : un voyage sans fin. Jean-Paul Droger ne court pas après les médailles ou les distinctions. Pour ce collectionneur curieux, le chemin importe plus que la destination. Un chemin truffé de rencontres, de découvertes et de voyages, avec le timbre comme véhicule. Socrate a parlé : Il résume les lettres reçues sur les émissions abusives dont un échange de courrier entre Marc Templereau, secrétaire de l'AFCTT (afctt.over-blog.com et Louis Virgile, Directeur à l'UPU. Socrate rappelle en résumé un précédent éditorial de Gauthier Toulemonde : " Vers d'indispensables choix ? Comme on le sait, la manière de collectionner ne se décrète pas elle appartient à chacun d'entre nous. Comme on le sait également, les philatélistes souhaiter être exhaustifs. Toutefois, face l'inflation de timbres et de gadgets philatéliques, il va falloir faire de choix. En discutant avec vous notre stand au Salon, vous étiez assez nombreux à ne souhaiter collectionner que les timbres dits d'État, à condition qu'ils soient émis en quantité raisonnable et avec des sujets culturels et bien traités d'un point de vue artistique"
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Toussaint COPPOLANI
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